Nous
allons essayer de vous démontrer quil ny a pas de discordance entre les
diverses étiquettes qui ont été attribuées à votre mal.
Pendant
longtemps, on a parlé de calcifications multiples, de maladie des
calcifications articulaires multiples, de calcifications tendineuses, etc. Avec
les progrès techniques, il a été possible de mettre de lordre dans ces
« arthrites micro-cristallines » en distinguant notamment :
- la goutte,
causée par des dépôts de cristaux durates de sodium.
- la
chondrocalcinose, caractérisée par des dépôts de pyrophosphates de calcium
- le rhumatisme à
hydroxyapatite (ou rhumatisme apatitique, ou encore maladie des calcifications
tendineuses).
Le
rhumatisme à hydroxyapatite est caractérisé par des poussées inflammatoires
récidivantes, le plus souvent périarticulaires, avec présence sur la
radiographie de calcifications capsulaires et périarticulaires constituées
dhydroxyapatite (cest lélément constitutif du tissu osseux). Sur cette base,
on observe des poussées plus ou moins récidivantes de périarthrite aiguë, de
boursite, rarement darthrite. Les localisations préférentielles sont les
épaules ( tendon du sus-épineux, bourses ), les hanches (bourses
trochantériennes), plus rarement les coudes et les mains. On peut également
démontrer la présence de ces cristaux dans des tendons, comme le tendon
dAchille.
Dans
certains cas, la collection de cristaux peut faire irruption dans
larticulation et provoquer une arthrite microcristalline.
On admet actuellement que ces cristaux peuvent se
déposer dans les parties du tendon qui sont le moins bien irriguées (il ny a
pas de vaisseaux dans les tendons). Il est tout à fait plausible que des
traumatismes et micro-traumatismes puissent provoquer des lésions dégénératives
des tendons, qui se calcifient secondairement : cest le cas en
particulier pour la coiffe des rotateurs de lépaule, traumatisée entre la tête
humérale et le toit acromio-claviculaire. Il est évident que votre profession
est particulièrement exposée sur ce point. |