Contrairement
à la polyarthrite, qui est une maladie inflammatoire à point de
départ synovial (début au niveau de la membrane synoviale), l’arthrose
est une maladie dégénérative avec lésion primaire du cartilage.
Cette
arthrose peut être localisée, limitée à une seule articulation :
c’est le cas en particulier de l’arthrose post-traumatique. Cette
arthrose fait suite à une altération traumatique de l’anatomie et de la
fonction articulaire : fracture intra articulaire, fracture à distance
modifiant les axes du membre, déchirure ligamentaire, altération du ménisque
(pour le cas du genou).
Votre
description ne permet pas de décider si les « lâchages » dépendent
de la hanche, ou plus vraisemblablement du genou. L’examen radiologique permet
de préciser la lésion, en mettant en évidence surtout les phénomènes de réparation
liés à cette altération cartilagineuse. Dans le cas du genou, on peut également
faire appel aux techniques modernes d’imagerie, ou même à une arthroscopie.
Le
diagnostic d’arthrose n’implique pas l’indication obligatoire à une
intervention chirurgicale. Dans un premier temps, on fait appel à un
traitement physiothérapique, aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (qui
agissent sur l’irritation de l’articulation) et éventuellement aux médicaments
dits chondroprotecteurs (notamment le sulfate de chondroïtine). S’il s’agit
toujours du genou, et si un épanchement important de liquide synovial est démontré,
un soulagement rapide peut être apporté par une ponction évacuatrice (éventuellement
avec injection intra-articulaire d’un dérivé cortisonique).
Ce
n’est qu’en cas d’échec de ce traitement « conservateur »
qu’une intervention chirurgicale est envisagée. Pour le genou, suivant les lésions
démontrées, on peut envisager une « toilette » articulaire par
arthroscopie, une correction d’axe si nécessaire, et en dernier ressort une
prothèse (lorsque les surfaces articulaires présentent une destruction avancée).
Pour la hanche, seule la prothèse peut être proposée, toujours dans les cas
avancés. |