1 – Sport
Il y a quelques années encore, la
pratique du sport était déconseillée aux personnes atteintes de polyarthrite
rhumatoïde. Actuellement, la position des spécialistes sur cette question est
plus nuancée.
Dune part, la mise au repos
trop complète a un effet négatif sur la mobilité articulaire et la force
musculaire, ce qui risque à la longue de compromettre laptitude du patient aux
activités de la vie quotidienne.
Dautre part, des efforts
corporels exagérés et non adaptés risquent daggraver lactivité
inflammatoire et les douleurs et peuvent menacer lintégrité anatomique dune
articulation touchée par la maladie.
Lactivité corporelle,
sous forme de marche, de natation ou dun autre sport, doit être choisie et
dosée en fonction de lâge, de létat dentraînement musculaire, de
lagressivité de la maladie et de la nature des articulations touchées.
Le mieux serait de préparer ce
programme dactivités avec laide dun rhumatologue et dun physiothérapeute.
Par exemple un sport impliquant des sauts doit être déconseillé en cas
datteinte inflammatoire des genoux, ou bien les jeux de ballon sont
déconseillés en cas datteinte inflammatoire de la main. La natation na pas de
contre-indication.
Il est souhaitable dautre part
que le patient prépare cette activité sportive par des exercices de gymnastique
réguliers et des exercices dendurance. Enfin, lévolution de la maladie doit
être surveillée de près lors de lintroduction de cette activité physique, afin
den régler les modalités.
2 Le traitement de la
polyarthrite par les sels dor (Allochrysine®) a été introduit en France il y
a plus de 70 ans. Ce traitement nécessite des contrôles réguliers de lurine et
du sang en raison de possibles effets secondaires (présence dalbumine dans lurine,
diminution du nombre des globules blancs dans le sang). Ce traitement
dAllochrysine a été délaissé depuis 10 ou 20 ans au profit de médicaments
mieux tolérés et probablement plus efficaces (Salazopyrine, Methotrexate). Dans
votre cas particulier vous recevez actuellement une faible dose (100 mg par
mois), si bien que ces effets secondaires ne sont probablement pas à redouter.
La cortisone (Medrol 4
mg)j dans votre cas) nest pas un traitement de fond de la maladie mais un
traitement suspensif de linflammation (voir réponses aux questions 27 et 71
sur le même site). Bien que vous receviez aussi une faible dose, il faut savoir
que ce médicament diminue la résistance à une infection éventuelle et quil a
un effet négatif sur la qualité de los.
Il est difficile de vous conseiller sans en savoir
plus sur les caractéristiques de votre maladie. Peut-être serait-il favorable
de réévaluer la situation (signes cliniques dinflammation, atteinte
radiologique éventuelle, examens de laboratoire) et de revoir le plan
thérapeutique en conséquence. |