Le
problème des régimes a été souvent évoqué dans cet échange de
questions-réponses. Nous vous proposons de consulter les réponses 47, 150,
265, 379 et 395.
Pour
simplifier, nous dirons que, parmi les « manipulations
alimentaires », on a proposé :
- le jeûne absolu (privation totale de
nourriture, évidemment pour une très courte période)
- une privation ciblée (par ordre de
fréquence : viande, alcool, hydrates de carbone, produits laitiers,
graisses, légumes
). Cette privation ciblée na pu démontrer de résultat
positif que dans quelques cas anecdotiques darthrites intermittentes ( avec ou
sans urticaire ), qui étaient possiblement de nature allergique et nétaient
donc pas dauthentiques polyarthrites rhumatoïdes
- un nouvel équilibre alimentaire visant par
exemple à corriger lacidité (suppression des tomates etc.)
Si
lon retient les conclusions des travaux médicaux conduits avec une certaine
rigueur, on peut dire quune efficacité a pu être démontrée (réduction du
besoin en anti-inflammatoires) avec un apport
alimentaire de graisses insaturées, qui modifient la composition des
membranes cellulaires et diminuent dans lorganisme la production de substances
pro-inflammatoires, Il sagit en fait dun apport en graisses de poisson. Mais,
pour obtenir un effet positif démontrable, il ne faut pas moins que quatre
repas de poisson par semaine ( en choisissant les poissons gras, et sauvages,
car les poissons délevage nont pas le même contenu en graisses !). Les
dragées ou gélules de graisse de poisson sont semble-t-il encore plus
difficiles à ingérer.
Dans votre cas particulier, nous ne savons pas quel
examen sanguin a été fait , ni quels sont les compléments alimentaires qui vous
ont été proposés, Dans une étude que nous avions dirigée en 1989, nous avions
enregistré que, sur une centaine de polyarthrite, 41,7% des patients avaient
une fois tenté une manipulation alimentaire. Les effets positifs, lorsquil y
en avait, nétaient pas durables. Comme rhumatologue de formation scientifique,
je suis resté sceptique
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