Nous
comprenons la lassitude des patients (ou de certains dentre eux) devant le
nombre de médicaments quils doivent prendre, souvent pour de très longues
périodes. Mais la polyarthrite, spécialement dans sa forme destructrice, est
une maladie cruelle, qui doit être combattue, Nous disposons pour cela de
traitements dits « suspensifs »
tels que les antalgiques et anti-inflammatoires non stéroïdiens (qui essaient
de lutter contre la douleur et de « suspendre » les effets de
linflammation, mais qui nont pas deffet durable) et de traitements dits « de fond », qui sont sensés
intervenir sur le mécanisme de la maladie rhumatismale. Cette dernière
catégorie de médicaments sest enrichie ces dernières décades, et surtout ces
toutes dernières années, de nombreux médicaments très efficaces.
La
difficulté, pour le rhumatologue, est délaborer un plan thérapeutique qui soit
le plus efficace possible, qui soit adapté à lagressivité de la maladie,
et qui soit toléré sur le plan des
effets secondaires toujours possibles. Nous ne connaissons pas votre maladie,
nous ne connaissons pas votre traitement dans le détail, si bien que nous ne pouvons pas nous permettre de porter un jugement quelconque.
Nous pouvons seulement dire quil ne faut pas de
vous-même suspendre tel ou tel médicament. Nous nous permettons également de
dire quil est regrettable à ce stade de parler de « stage de
désintoxication ». Certes, il sera difficile ambulatoirement de bouleverser
un lourd programme thérapeutique. Mais il serait probablement souhaitable, au
vu de votre message, denvisager un séjour hospitalier dans un service
universitaire de rhumatologie, pour réaliser une nouvelle évaluation de votre maladie et mettre sur pied un programme thérapeutique adapté et
peut-être allégé. Il sagirait alors dun « séjour
dévaluation et dobservation »,
plutôt que dun « stage de désintoxication ». |