Il n’y a pas un rapport de
causalité entre la polyarthrite rhumatismale (plus exactement polyarthrite
rhumatoïde) et le diabète.
Les diabètes sévères
et anciens peuvent effectivement s’accompagner de manifestations
articulaires, mais ces manifestations sont très particulières et devraient
pouvoir être différenciées des symptômes classiques de la polyarthrite. Dans
le diabète, on peut observer des phénomènes de neuropathie des membres
inférieurs (troubles de la sensibilité, atrophies musculaires,
atteintes éventuelles de certaines branches nerveuses) étroitement liés à
des altérations anatomiques des articulations des pieds, des
chevilles et des genoux. Ces manifestations, radiologiquement caractéristiques,
peuvent s’accompagner de troubles statiques (effondrement des voûtes
plantaires) et de manifestations vasculaires (nécroses cutanées). Du fait de
la neuropathie, d’importantes altérations ostéo-articulaires peuvent être relativement
peu douloureuses.
D’après les
renseignements que vous nous donnez, il est peu vraisemblable que votre père
souffre d’une arthropathie diabétique, ne serait-ce que parce qu’on
doit lui donner de la morphine pour calmer ses douleurs.
Il s’agit plus
vraisemblablement de la coïncidence fortuite de deux affections fréquentes, le
diabète et la polyarthrite.
Si vous souhaitez plus de
renseignements sur les manifestations de la polyarthrite rhumatoïde et
son diagnostic, je vous propose de consulter les réponses aux questions
10, 14, 23, 34 et 35 sur le même site. Vous trouverez des indications sur les possibilités
thérapeutiques aux chiffres 9, 11, 29 et 50.
Comme
vous le savez, la morphine ne peut être un traitement prolongé dans un tel cas ;
le Felden est un anti-inflammatoire non stéroïdien (la cortisone est en
principe contre-indiquée en présence d’un diabète). Cet anti-inflammatoire,
à effet seulement suspensif, devrait être combiné à un traitement de fond de
la maladie. |