Les
anti-TNF sont des protéines
artificiellement construites par génie génétique pour neutraliser la
fabrication des enzymes destructrices. Ce sont l’infliximab (RemicadeÒ)
(tableau 3) et l’etanercept (EnbrelÒ)
(tableau 4).
Prochainement,
une substance d’origine uniquement humaine sera mise sur le marché
pharmaceutique (DE 27). Ces médicaments ont démontré une amélioration de 50
% de l’état des patients chez environ 60 % d’entre eux dans un délai de 4 à
12 semaines. Le leflunomide (AravaÒ)
agit différemment en aval de la réaction immunologique, un peu comme le Méthotrexate.
Son efficacité est semblable (Tableau 5).
Les
recherches se dirigent vers un inhibiteur de l’interleukine 1 et vers les
cytokines anti-inflammatoires. Des études sont en cours pour bloquer les
enzymes destructives. Le génie génétique développé pour lutter contre le
cancer et d’autres maladies avance à grand pas.
Il
y a quelques années, l’association de traitements de fond a suscité de grands espoirs.
Si l’efficacité est parfois améliorée, les risques de toxicité augmentent
mais certaines associations sont intéressantes (MTX + Salazopyrin, MTX +
Cyclosporine, MTX + Anti-TNF).
En
plus des nouveaux traitements de fond de la PR, on dispose de nouveaux
anti-inflammatoires qui soulagent la douleur et la raideur des
articulations, sans toutefois ralentir la destruction. Les AINS
(anti-inflammatoires non stéroidiens) inhibent les substances responsables de
l’inflammation mais aussi celles utiles pour protéger la muqueuse de l’estomac,
les cellules filtrantes du rein et le système de la coagulation sanguine. Les
nouveaux AINS (MobicoxÒ,
CelebrexÒ,
VioxxÒ)
sont efficaces contre l’inflammation mais moins toxiques sur les organes
(tableau 6).
Ils
sont surtout indiqués chez les personnes à « risques » (âge avancé,
antécédents de problèmes digestifs, traitement par la cortisone, maladie
chronique).
Ces
nouveaux traitements constituent un pas en avant dans la prise en charge de la
PR. Toutefois l’optimisme ne devrait pas faire oublier le devoir de prudence. Le
combat n’est pas terminé mais la confiance doit régner envers tout ceux qui
luttent contre cette maladie afin de la guérir ou du moins d’en ralentir l’évolution.
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