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Polyarthrite
Question 125
Uncategorized Julien / septembre 3, 2021

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 QUESTION 125

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A la suite d’un mal de dos, mon père agé de soixante ans et habitant au Maroc,
est allé voir un premier médecin qui ne lui a rien diagnostiqué mis a part une
hyperlordose lombaire, une lyse isthmique L5 et une déminéralisation osseuse
modérée associée à de discrets remaniements arthrosiques des plateaux supérieurs
des vertèbres lombaires.Les analyses de sang montraient une vitesse de
sédimentation et une protéine C réactive élevées. Les réactions de latex et de
waaler-rose étaient négatives. Une hyperpolynucléose modérée a été également
observée (polynucléaires éosinophiles de 5%). La réaction ASLO était égale à 200
UI/ml.
Les douleurs de dos ne s’estompant pas, il est reparti voir ce médecin
qui lui a alors prescrit un traitement sous forme de cortisone en deux
injections successives. La première injection a eu un effet bénéfique sur 3
jours. C’est alors que sont apparues brutalement des douleurs diffuses et
tenaces sur l’ensemble des articulations. A la suite de la 2nde injection, mon
pére a fait un malaise (cardiaque?), apparition d’oedèmes sur toutes les
articulations (genoux, cou, coudes, poignets,épaules…) et est resté totalement
paralysé 15 jours. L’ECG était normal, les radiographies des articulations
étaient normales aussi, ne montrant aucune déviation des doigts par exemple. Le
syndrome inflammatoire est  conforté par les analyses de sang (Vs et CRP
élevées). Aprés une longue convalescence (5 mois environ), les oedèmes ont
disparu, mis à part ceux des genoux. Mon père a maigi de 12 kilos. Les analyses
de sang (urée, acide urique, ionogramme, numération, formule
leucocytaire…)sont normales hormis le fait qu’elles montrent une Vs et CRP
élevées, un ASLO de 400, une absence de facteur rhumatoide (latex et waaler-rose
négatifs). Aujourd’hui, il se déplace avec difficulté et se plaint de douleurs
aux articulations du genou et des poignets. Ils prend des anti-inflammatoires
non-stéroidiens (en suppositoires (Voltarène ou Indolan). Les médecins n’ont à
ce jour pas réussis à faire de diagnostic précis. Pourrait-il s’agir de
polyarthrite rhumatoide, ou d’une hémochromatose (aucun dosage de fer n’a été
fait), ou bien encore de rhumatisme articulaire aigu vu que ce dernier sévit à
l’état endémique au Maroc?
Quels examens effectuer pour avoir un diagnostic
précis?

 


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Chez un patient de 60 ans vivant
au Maroc, vous nous décrivez un tableau complexe associant à une atteinte
sévère de l’état général avec perte de poids de 12 kgs :

des douleurs du rachis (il faudrait préciser la
localisation de ces douleurs, leur horaire, leur association éventuelle à une
raideur)

des douleurs des grosses et moyennes articulations
périphériques (là aussi il faudrait préciser s’il s’agit de douleurs continues,
diurnes et nocturnes, ou au contraire liées au mouvement, et préciser les
manifestations inflammatoires observées, sous forme de rougeur ou chaleur
locale).

Dans la situation que vous
décrivez, une
polyarthrite rhumatoïde nous paraît peu
vraisemblable : le début des manifestations articulaires est brutal, elles
sont d’emblée généralisées, en épargnant les petites articulations
périphériques.

L’hémochromatose peut
effectivement s’accompagner d’arthropathies, mais par l’intermédiaire d’une
chondrocalcinose (dépôts de cristaux de pyrophosphate de calcium dans les cartilages).
Mais il s’agit le plus souvent de crises aiguës, intermittentes et localisées.
Le diagnostic est confirmé par la mise en évidence radiologique de ces cristaux
ou si c’est possible par l’examen du liquide synovial.

Le rhumatisme articulaire aigu,
plus fréquent au Maroc effectivement, touche essentiellement les jeunes. Il
s’accompagne d’une ascension beaucoup plus importante du taux des
antistreptobyzines (ASLO).

Dans quelles directions faut-il
pousser les recherches ?

  1. A notre avis, il faudrait rechercher des arguments
    pour une
    spondarthrite (ou spondylarthrite, ou
    spondylo-arthropathie)
    séronégative, également plus fréquente au
    Maroc. A ce groupe appartiennent la spondylarthrite ankylosante, les
    arthrites du syndrome de Reiter, les arthropathies des maladies
    intestinales inflammatoires (rectocolite ulcéro-hemorragiques et maladie
    de Crohn). Pour cela, il faudrait rechercher sur les radiographies s’il
    existe des images caractéristiques, notamment au niveau des articulations
    sacro-iliaques et de la colonne lombaire. L’anamnèse et l’examen clinique
    pourraient apporter des arguments en faveur d’une participation de la
    peau, des muqueuses buccales et génitales, des conjonctives et de l’iris,
    du tube digestif. Ce groupe de maladies est lié à une fréquence accrue de
    l’antigène HLA.B27.
  2. Enfin, au vu de la sévérité de l’atteinte de l’état
    général, de la perte de poids et de la persistance des manifestations
    douloureuses, on est obligé d’évoquer le diagnostic de syndrome
    para-néoplasique.
    Chez l’homme, ce sont surtout les néoplasies du poumon et de la prostate
    qui pourraient être responsables. Une
    radiographie du thorax et un
    dosage des antigènes prostatiques spécifiques (
    PSA) sont
    conseillés.

Dans le doute, une scintigraphie
osseuse
pourrait être très utile en démontrant soit une fixation purement
osseuse (métastases) soit une fixation au niveau de l’articulation et de son
voisinage immédiat (par ex. sacro-iliite dans la spondarthrite).

Il est évident que seule une précision du
diagnostic pourra orienter le traitement ultérieur.

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