Il n’y a malheureusement pas de test biologique
infaillible pour poser le diagnostic de polyarthrite rhumatoïde (PR).
Depuis longtemps, on savait que le serum de ces malades
avait des propriétés agglutinantes anormales, dues à la présence
d’anticorps réagissant avec les gamma-globulines.
Pour mettre en évidence cette particularité, on a
utilisé successivement :
la réaction de Waaler-Rose (positive au-delà de 1/32e)
le test au latex (positif au-delà de 1/160)
la recherche du facteur rhumatoïde (FR) par néphélométrie
(résultat indiqué par un nombre, limite normale variable suivant les
laboratoires).
Le résultat de ce test n’est significatif que si le
taux de FR est largement au-delà de la norme indiquée.
Mais il faut insister sur le fait que la recherche
des FR ne représente qu’un des critères diagnostiques de la PR. En aucun
cas le diagnostic de la maladie ne peut reposer sur ce seul critère.
En effet :
- 3
à 5% des individus sains sont porteurs de FR. Ce taux augmente jusqu’à
10 % avec l’âge.
- Dans
la PR, les FR n’apparaissent que plusieurs mois à plusieurs années après
les premiers symptômes.
- Dans
les PR évoluées, 80 % seulement des patients ont un FR positif. 20 %
resteront toujours FR négatifs.
- Le
FR est présent, en dehors de la PR, dans toute une série de maladies
articulaires ou non articulaires, spécialement dans des maladies
infectieuses chroniques.
Sans connaître plus de détails sur votre cas, il nous
est impossible de vous éclairer. Sachez que le diagnostic de la maladie en
question repose sur des symptômes caractéristiques et sur des constatations
cliniques objectives :
douleurs articulaires de rythme nocturne-matinal
constatations objectives d’arthrites, avec signes d’inflammation
nature des articulations touchées (petites articulations des mains et
des pieds)
répartition grossièrement symétrique
constatation d’un épaississement de la membrane synoviale (synovite)
ou/et de nodules rhumatoïdes
augmentation de la vitesse de sédimentation
- démonstration de lésions spécifiques en imagerie.
A
mon avis, la première des choses serait de poser un diagnostic de certitude,
auprès d’un spécialiste en rhumatologie. |