Daprès notre expérience, il est
possible, pour des patients amputés de jambe, de confectionner des « prothèses
balnéaires » en matière plastique, qui se substituent à la prothèse
normale pour marcher sur le sable et se baigner dans la mer.
Par analogie, on peut se demander
sil ne serait pas possible de confectionner un appareillage de soutien de
la cheville et du pied, tolérant leau et pouvant être substitué à une
chaussure à tige orthopédique.
Vous nous dites que cette
patiente, atteinte dune polyarthrite sévère, ne peut marcher quavec des
« bottines spéciales ». Il sagit vraisemblablement de chaussures
orthopédiques à tige, confectionnées sur moulage.
A partir de ce moulage, il
faudrait donc construire avec un matériel suffisamment rigide et résistant à
leau, une sorte de chaussure de remplacement réservée à la plage et à la
baignade. Mais on va se heurter vraisemblablement à des problèmes techniques
(mise en place de la chaussure, fermeture, décharge des points douloureux etc
)
Notre bottier de référence na
jamais utilisé un tel matériel dans lindication de la polyarthrite. Les
catalogues spécialisés français et suisses nen font pas mention. Je vous
suggèrerai de prendre lavis dun centre spécialisé dans la prise en charge des
polyarthritiques, tel que le service de rhumatologie de lHôpital Cochin à
Paris, qui pourrait vous conseiller utilement au vu de létat anatomique des
pieds.
Il sagirait en particulier de déterminer si les
douleurs ressenties par cette patiente sont dues réellement à une instabilité
tibio-astragalienne et/ou sous-astragalienne, ou si elles doivent être
rapportées à des érosions osseuses ou à des boursites sur des
points dappui. |