Comme vous pouvez le constater en
consultant les réponses aux questions 10, 14, 20 et 96 sur le même site, le
diagnostic de la polyarthrite à ses débuts est très délicat, doù les
avis médicaux divergents que vous avez recueillis.
Le problème est rendu encore plus
difficile à cause de votre âge. A lépoque de la ménopause, il est un peu plus
fréquent dobserver un début de polyarthrite. Mais avec les bouleversements
hormonaux qui caractérisent cet âge, on observe également des phénomènes
congestifs, des « enflures » apparentes ou non, qui se manifestent
par des sensations de gêne, de fourmillements, denraidissement lors de la mise
en route des articulations.
Les petits signes dégénératifs
découverts sur les radiographies (en particulier à la base du pouce et sur les
articulations interphalangiennes des longs doigts) sont banaux et ne préjugent
pas de linstallation dune arthrose sévère.
Sur le plan du laboratoire,
lévolution de la VS devra être surveillée. Mais il faut bien savoir que la
vitesse de sédimentation nest pas un test spécifique de la polyarthrite.
Cest un test de linflammation, quelle quen soit lorigine.
La recherche du facteur
rhumatoïde (latex) napporte pas de solution rapide, car ce test se positive
souvent tardivement.
A notre avis, le diagnostic ne
peut être quun diagnostic clinique. Cest lobservation attentive et la
palpation des petites articulations périphériques qui peut seule apporter des
arguments objectifs en faveur du diagnostic de polyarthrite. Dans votre cas,
latteinte distale de lindex droit parlerait plutôt pour un début
darthrose dHeberden.
En attendant que le diagnostic
puisse être précisé, il est raisonnable de poursuivre un traitement
chondroprotecteur (cest vraisemblablement ce que vous avez reçu) sans en
attendre un succès rapide.
Les AINS peuvent être efficaces
dans les deux situations, mais un traitement de 5 jours ne permet pas de tirer
de conclusions.
Encore une remarque : si
vous souffrez parallèlement dun psoriasis cutané, même très discret, il
faudrait envisager la possibilité dune arthrite psoriasique, qui vise
précisément les articulations inter-phalangiennes distales, au contraire
de la polyarthrite rhumatoïde.
Enfin, la nouvelle du « vaccin contre la
PR » ne doit pas susciter de faux espoirs. Partout, on essaye dinverser
le dérèglement immunitaire de la polyarthrite, mais le but nest pas encore
atteint. Seuls des médicaments de fond sont crédibles pour le moment. |