Dans la recherche des causes de
la maladie, on s’est intéressé bien entendu à tous les événements qui ont
précédé les premiers symptômes de la maladie. C’est ainsi qu’on a vu des
polyarthrite débutant après une infection, ou un traumatisme, ou un choc
psychologique, ou encore une grossesse (voir réponse 2 sur le même site).

Mais, on ne saurait en déduire
que la polyarthrite est due à l’infection, au traumatisme ou à la grossesse.

Ces patients sont porteurs d’une
perturbation des phénomènes de défenses immunitaires. Cette défense
immunitaire, qui nous est utile pour nous protéger contre une agression
infectieuse par exemple, est détournée de son rôle. Nos mécanismes de défense
qui savent normalement reconnaître un tissu étranger qui nous est greffé et le
rejeter, travaillent anormalement dans la polyarthrite : ils attaquent nos
propres substances, en particulier la membrane synoviale de nos articulations
qui est envahie par des cellules « immuno-compétentes » et par des
substances génératrices d’une inflammation auto-entretenue.

Ce mécanisme, une fois déclenché,
a par lui-même tendance à s’étendre et à perdurer.

On admet actuellement qu’il y a
une prédisposition génétique dans ce cas et que les événements extérieurs que
nous avons cités ne font que révéler cette prédisposition.

Tous les efforts thérapeutiques viseront à couper
ce cercle vicieux de l’inflammation rhumatoïde.