Le problème des indications opératoires pour la
main polyarthritique a déjà été abordé en réponse aux questions 69, 101 et 135
sur le même site. Vous y trouverez des renseignements qui pourraient vous être
utiles.
La destruction de la première rangée du carpe
entraîne habituellement une importante désaxation de larticulation du poignet,
la main étant luxée en direction palmaire et cubitale, avec une instabilité qui
compromet la préhension.
Parmi les trois solutions qui vous sont
proposées, jécarterai la dénervation : cette intervention délicate
pourrait au mieux diminuer les douleurs, mais elle ne changerait en rien la
fonction de préhension. Il sagit en fait de stabiliser cette articulation du
poignet pour que les mouvements distaux (ceux des doigts) soient efficaces.
Cette stabilisation peut se faire par deux moyens :
- larthrodèse
consiste à
supprimer le mouvement du poignet en fixant le carpe au radius, en bonne
position (alignement des axes + légère flexion dorsale). Diverses techniques
permettent dassurer un pont osseux entre la main et le radius. Pour
permettre deffectuer des mouvements de pro-supination, le cubitus nest pas
participant à cette fixation.
- La
prothèse du poignet.
Il y a plusieurs types à disposition, avec des points dappui sur le radius
dune part et sur les métacarpiens II et III en général. Un axe de rotation
permet les mouvements dextension-flexion. Les axes de fixation sont
métalliques. Pour quils soient tolérés, il faut que les os correspondants ne
soient pas trop atrophiques.
Larthrodèse est plus solide, elle permet une
force de préhension satisfaisante, alors que la prothèse permettrait des
mouvements plus fins.
La proposition de
réaliser dun côté une prothèse et de lautre une arthrodèse est donc tout à
fait raisonnable. Le choix du côté dépend surtout du type dactivité que vous
envisagez. |