Ces cinq dernières années ont vu
lintroduction, dans le traitement des polyarthrites rhumatoïdes réfractaires,
dune série de médicaments dits « biologiques ». Il est certain que
la qualité des résultats obtenus est nettement supérieure à celle des
« anciens » traitements de fond.
Mais il faut bien préciser quaucun de ces
médicaments ne peut prétendre dominer toutes
les polyarthrites traitées. Une récente enquête
de satisfaction sur les biothérapies (Grenoble 2004) nous apprend que, sur
270 cas traités dans cette période (213 réponses reçues, dont 195
exploitables), 85 % des patients annoncent
une satisfaction globale et 80 % ont pu retrouver des activités.
La règle est de réserver ces
« biothérapies » aux cas les plus sévères de polyarthrite, après
échec dautres traitements de fond et notamment après échec dun traitement de
Methotrexate sur une période suffisamment longue.
Dans votre cas particulier, la maladie dure
depuis deux ans, mais votre demande ne précise pas la durée des traitements de
Methotrexate et dArava. Après le succès spectaculaire que vous avez observé
suite à la première injection, je suppose que vous avez continué le traitement
dAdalimumab (Humira®) selon le programme et conjointement à la prise de
Methotrexate (quelle dose ?). La récidive que vous décrivez depuis un mois
devrait donc être considérée comme un échec secondaire.
Il est donc logique de réévaluer la situation
clinique en appréciant non seulement les symptômes douloureux mais aussi les
manifestations articulaires objectives et les signes biologiques de
linflammation.
Le traitement que vous avez suivi visait le facteur TNF. Peut-être que
votre maladie ne dépend pas essentiellement ou uniquement de ce facteur. Cest
la raison pour laquelle on a développé récemment un autre traitement visant
linterleukine I (IL.1), soit lAnakinra (Kineret®). Un blocage dautres
médiateurs de linflammation est à létude. Tous ces médicaments doivent être
supervisés par des rhumatologues spécialisés. |