Lorsqu’un patient jeune souffre de douleurs
articulaires, il appartient tout d’abord au médecin de rechercher les signes
cliniques d’une atteinte inflammatoire des articulations :
enflure, présence de liquide synovial en excès, épaississement de la membrane
synoviale, éventuellement légère augmentation de la température cutanée ou
légère modification de la couleur de la peau au voisinage de l’articulation
concernée.
Si certains de ces signes sont présents, on demandera
la confirmation de l’origine inflammatoire du laboratoire : c’est précisément
la recherche du syndrome inflammatoire. On fait appel aux examens
suivants :
- Formule sanguine. En cas d’inflammation
durable, on observe :
- une anémie
- une élévation des leucocytes (globules blancs)
- une élévation des thrombocytes (plaquettes)
- Vitesse de sédimentation. Il s’agit d’un
test ancien, très simple, mais non spécifique (ce qui veut dire qu’il est
modifié dans beaucoup d’autres situations, comme par exemple les infections
ou les tumeurs malignes).
L’élévation de la vitesse de sédimentation (VS)
est grossièrement proportionnelle à l’importance de l’inflammation.
- Dosage de la C-Réactive Protéine (CRP)
Il s’agit d’un test qui évolue plus rapidement que
la VS : il se positive plus rapidement et se normalise aussi plus
rapidement. Comme la VS, la CRP n’est pas spécifique, elle est modifiée dans
les lésions tissulaires, les infections et les néoplasies.
Ces différents tests permettent donc de préciser s’il
existe un syndrome inflammatoire, mais ne permettent en aucun cas
d’en déterminer la cause.
Pour cela, il faut se rapporter d’une part aux données
de l’anamnèse et de l’examen clinique, et d’autre part aux
résultats d’examens biologiques plus spécifiques (recherche du
facteur rhumatoïde et des anticorps antinucléaires) ainsi qu’aux résultats
des radiographies.
Chez une femme de trente ans, il faut envisager en
premier lieu deux diagnostics :
- la polyarthrite rhumatoïde (ancienne polyarthrite chronique évolutive)
- le
lupus érythémateux disséminé.
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