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Nous
admettons que votre diagnostic de polyarthrite a été posé par un médecin spécialiste.
Il s’agit, d’après les dates que vous nous donnez, d’une forme
d’arthrite chronique juvénile (début à 9 ans) se poursuivant à l’âge
adulte, mais nous ne connaissons pas l’extension et la gravité de votre
maladie. Vous nous posez la question d’une stérilité éventuelle, de la
possibilité d’une grossesse et surtout des risques de maladie chez
l’enfant.
Nous
vous répondrons ainsi :
- En principe, la maladie n’a pas de raison de toucher la fonction
ovarienne. Un seul auteur à notre connaissance a décrit statistiquement une
diminution de la fertilité avant et après le développement de
cette maladie chez la femme.
- Environ 75% des personnes atteintes de polyarthrite constateront que la sévérité
de leurs troubles diminue pendant la grossesse et cela dès le premier
trimestre. Mais il faut s’attendre à une réapparition ultérieure des symptômes
et même à une dégradation survenant en moyenne un mois après
l’accouchement. En cas d’interruption de grossesse, on observe également
cette aggravation.
- La plupart des médicaments prescrits habituellement dans cette maladie
peuvent présenter des risques pour l’enfant : risques de malformations
avec la pénicillamine ou le méthotrexate, risques de saignements chez
l’enfant avec les anti-inflammatoires, y compris l’aspirine. Il en résulte
que dès le début de la grossesse, le traitement doit être adapté en fonction
de ces risques, sous contrôle strict d’un spécialiste.
- Il n’y a pas d’hérédité dominante dans cette maladie. Dans la
population générale, le risque de développer cette maladie est de l’ordre
de 1%. Si l’un des parents est atteint, le risque pour l’enfant est un peu
plus élevé. Qu’importe ce chiffre puisqu’il s’agira d’une loterie !.
Dans
la décision, c’est le désir de grossesse qui est déterminant. La
satisfaction de la mère peut avoir un effet favorable sur l’évolution ultérieure
de la maladie. Mais le plus grand problème est celui de la surcharge de travail
qui en résultera pour la mère dans la première année. Le soutien de son
entourage lui sera indispensable.
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Votre
témoignage

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Je m’ appelle Mélanie j’ ai 21 ans, je suis atteinte
d’ une polyarthrite chronique juvénile depuis l’ âge de 16 mois.
J’ ai une petite
fille de 20 mois et je suis très heureuse. Depuis le mois de décembre 2002, j’ ai
fait une rechute plus importante qu’ auparavant, c’ est-à-dire que toutes mes
articulations (chevilles, genoux, coudes, machoires et cou ) sont bloquées. Au jour
d’ aujourd’ hui, je souhaiterais avoir un deuxième enfant et cela me donne la
force et le courage de me battre et mon entourage constate que mes articulations
se débloquent petit à petit et les douleurs diminuent de jour en jour.
Alors, pour
affronter la maladie, il faut être plus fort qu’ elle, avoir des buts et des
rêves.
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J’ai 18ans maintenant et je suis atteinte de
polyarthrite depuis que j’ai 9mois… c’est de pire en pire pourtant ont m’avait
dit le contraire … ça me fait peur
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