Puisque vous vous adressez à ce site, nous admettons
que le diagnostic de polyarthrite rhumatoïde a été posé.
Vous nous posez la question du pourcentage de guérison
après traitement. Cette question est très délicate. En effet, la polyarthrite
n’est pas comparable à une autre maladie. On peut dire que l’appendicite
est guérie par l’ablation chirurgicale de l’appendice, que la pneumonie est
guérie par l’utilisation d’un antibiotique approprié.
Mais la polyarthrite n’a pas une cause externe
identifiable, qui puisse être éradiquée. Il s’agit d’une perturbation très
complexe des mécanismes immunitaires qui induisent des lésions tissulaires,
plus particulièrement au niveau des articulations.
Certains patients, sous l’effet des traitements, vont
voir leur état s’améliorer de façon spectaculaire, au point même de ne
plus présenter de symptômes. On parlera plutôt de rémission, car on
connaît les risques de reprise ultérieure du processus.
Le pourcentage de ces rémissions variera bien entendu
avec les critères d’appréciation qui auront été choisis. Pour parler de rémission
ou d’extinction de la maladie, il faut exiger non seulement l’arrêt des
manifestations douloureuses et des tuméfactions articulaires, mais aussi
l’effacement des signes biologiques de l’inflammation et même l’arrêt de
la progression des érosions radiologiques. Il faut un long recul pour pouvoir
affirmer un tel succès.
Les médicaments introduits ces deux dernières années,
ainsi que les nouvelles stratégies thérapeutiques (traitements plus précoces,
plus agressifs, et en association) ont certainement amélioré les résultats.
Mais il reste évident que ces médicaments ne peuvent agir que sur la
composante inflammatoire. Ils restent impuissants par rapport aux destructions
articulaires déjà présentes.
Dans votre cas particulier, il est important de préciser
s’il y a réellement une atteinte de la hanche (coxite) ou s’il s’agit éventuellement
d’une périarthrite.
Enfin,
si vous observez des déformations des mains, nous vous conseillons de revoir un
programme de protection articulaire. Il faut pour cela vous adresser aux
ergothérapeutes d’un service spécialisé de rhumatologie (par exemple celui
de Madame EULER-ZIEGLER à NICE). |