Dans votre question, nous distinguerons dune
part le traitement de la polyarthrite elle-même et dautre part des problèmes
gastriques.
Le traitement
de la polyarthrite est difficile. Avec les médicaments introduits ces
dernières années, on dispose de tout un arsenal de médicaments (voir réponse
143), mais le choix dun programme est délicat. Chaque rhumatologue a ses
habitudes, ses préférences : son choix est guidé par lappréciation de la
situation clinique et lévolution des données de laboratoire et radiologiques.
Il ne nous appartient pas de juger les choix
qui ont été faits. Nous ne pouvons que vous indiquer les grandes lignes du plan
thérapeutique suivi dans notre pays et la gradation que nous avons choisie.
Chaque patient en poussée inflammatoire reçoit
un traitement dit suspensif
(antalgiques et anti-inflammatoires non stéroïdiens) et un traitement de base qui est censé modifier le cours même de la
maladie.
Parmi les traitements de base, les sels dor
sont aujourdhui pratiquement abandonnés. Par ordre defficacité croissante
nous citons ensuite les anti-malariques (Plaquenil® par ex.), la Sulfasalazyne
(Salazopyrine) et surtout le Methotrexate
qui est reconnu comme étant le plus efficace et le plus maniable des
médicaments de base de seconde ligne.
Le léflunomide (Arava®), lancé en 1998,
représente un enrichissement important, mais lui aussi a ses intolérances et
ses limites.
Les médicaments dits anti-TNF (voir réponse 92)
ont « révolutionné » la thérapeutique de la polyarthrite. Mais :
ils doivent encore être considérés comme des médicaments davant-garde,
réservés aux échecs des traitements précédents. En Suisse, ces traitements ne
sont décidés quaprès que les dossiers des patients aient été soumis à un collège
dexperts. Le plus souvent ces anti TNF (comme lHumira) sont administrés conjointement à la poursuite dun
traitement de Methotrexate (voir
réponse 255). La surveillance doit
être très précise en raison dun risque accru dinfections. A signaler que lHumira
peut lui aussi être responsable dune chute des globules blancs.
Pour ce qui est des douleurs gastriques, elles sont certainement en
relation avec la prise danti-inflammatoires. Il serait judicieux de recourir à
des médicaments protecteurs (inhibiteurs de la pompe à protons). |