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Polyarthrite
Question 36 | GVP
Uncategorized Julien / septembre 3, 2021

Question 36

Question: 

Je voulais vous demander si la PR est une maladie héréditaire?

Réponse: 

Le problème de l’hérédité de la polyarthrite rhumatoïde (PR) préoccupe, de façon bien compréhensible, les malades et leurs familles. Nous disposons d’un certain nombre de données statistiques qui permettront d’esquisser une réponse à votre question.

Il faut remarquer tout d’abord que la distribution géographique de cette maladie est très variable. C’est ainsi qu’on trouve une prévalence de 0,12 % dans les communautés rurales du Transvaal, contre une prévalence de 3 % à Heinala (Finlande). Dans nos régions, la fréquence est de l’ordre de 1 %. Ces différences importantes ne peuvent pas s’expliquer uniquement par des facteurs climatiques ou environnementaux.

Des études de population ont cru montrer une certaine agrégation de cas de PR dans cette famille. Mais ceci ne peut être prouvé qu’en comparant des familles nombreuses, devenues rares dans nos contrées.

Les études portant sur les jumeaux montrent que la prévalence de la PR est 6 fois plus forte que chez les contrôles pour ce qui est des jumeaux dizygotes (« faux jumeaux ») et 30 fois plus forte pour les jumeaux monozygotes (« vrais jumeaux »).

On sait d’autre part que la PR peut être associée à des antigènes d’histocompatibilité, transmis pas voie génétique.

Pour ce qui est des enquêtes familiales, les résultats sont discordants. Dans la plupart des enquêtes (mais non toutes), la PR séropositive (avec test Latex positif) est deux à trois fois plus fréquente chez les parents de polyarthritiques que chez les parents de témoins. Les parents de sujets atteints de PR séropositive ont plus souvent que les témoins des réactions de détection du facteur rhumatoïde positives, sans pour cela développer la maladie.

En conclusion, ces études tendent à démontrer qu’il existe une prédisposition génétiquement déterminée à la polyarthrite rhumatoïde, mais celle-ci est peu importante. Elle n’est certainement pas liée à un seul gêne, comme par exemple l’hémophilie, où l’on peut prédire exactement le risque pour la descendance.

Autrement dit, la présence d’un cas de PR dans les ascendants ne fait qu’augmenter modérément la prévalence, normalement de 1 % dans nos régions, jusqu’à des taux de 2 à 3 %. Aucune prévision n’est possible, comme dans une loterie.

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