Le
traitement chirurgical des atteintes destructrices de la cheville, dans le
cadre de la polyarthrite rhumatoïde, fait lobjet de controverses, comme vous
le verrez en consultant les réponses 86
, 149 , 151 , 159 et 160 . La réponse 299
traite plus particulièrement des indications relatives de larthrodèse et de la
prothèse de cheville.
Dans
votre cas particulier, je présume que la scintigraphie (demandée en raison des
douleurs persistantes) a démontré une hyperfixation autour de cette
articulation opérée. Ce seul examen ne permet pas des conclure demblée à une
infection car le remaniement osseux au voisinage de cette prothèse peut à lui
seul expliquer une certaine hyperfixation. Il faudrait faire appel à dautres
critères pour confirmer ou exclure une surinfection. Le descellement, qui à ce
niveau est plus fréquent que pour dautres articulations, survient en général
plus tard. Quoi quil en soit, on nenvisage pas dans un si court délai le
remplacement de la prothèse par une arthrodèse.
Vous
nous parlez dautre part de ce genou (sagit-il du genou du même côté, auquel
cas, on pourrait envisager une relation entre les deux problèmes). Pour
préciser les termes, je voudrais dire quon parle de fracture de fatigue ou de
fracture de contrainte pour désigner un remaniement osseux linéaire, situé en
général sur des os longs (tibia, métatarsiens). Il ne peut pas y avoir de
relation avec la fissure du ménisque interne dont vous parlez. Mais au fait, si
on vous a parlé de fissure de ménisque, cest quon a fait un IRM. Cet examen
aurait pu préciser cette éventuelle fracture de fatigue du genou. Si les deux
problèmes sont au même membre inférieur, ne pourrait-il pas quand même sagir
dune algo-dystrophie consécutive à lintervention ?
La suite nous intéresse
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