Dans une maladie chronique
comme la polyarthrite, il est parfaitement compréhensible que les patients
cherchent à influencer leur maladie en modifiant leurs habitudes alimentaires,
le plus souvent en s’imposant des restrictions. Ainsi, dans une étude
personnelle, nous avions relevé que 41,7 % des polyarthritiques interrogés
avaient une fois ou l’autre modifié leur régime alimentaire dans l’espoir
d’améliorer leur état articulaire.
Dans la littérature médicale,
on retrouve quelques cas anecdotiques où la suppression d’un aliment aurait
amélioré la situation (s’agissait-il vraiment de polyarthrites ?).
On a ainsi évoqué les
produits laitiers, certaines céréales ou même la viande. Rien n’est prouvé.
Nous n’avons pas retrouvé de références en ce qui concerne les sucreries ou
les mets acides (la tomate entre autres).
Sur le plan scientifique,
nous retrouvons deux constatations :
- Le jeûne absolu (ce n’est ni réalisable pendant plus de quelques
jours, ni recommandable) a un effet favorable mais transitoire sur
l’inflammation.
- La consommation pluri-hebdomadaire de poissons gras (soit 700g par
semaine) ou l’ingestion d’huile de poisson (10 à 15 g par jour), ont un
effet faible mais mesurable sur les symptômes inflammatoires.
Il est évident qu’un tel
régime est difficilement applicable.
Pour
le reste, rien n’est démontré ! . |