Suite à une PR diagnostiquée fin 2006, je prends du Novatrex
depuis 5 semaines : 4 comprimés le dimanche + un comprimé de Spéciafoldine la
veille et le lendemain de la prise.
Première question : pourquoi associe-t’on la Spéciafoldine
(vitamine B) au Novatrex puisque l’on cherche avec le Novatrex à inhiber l’action
de cette vitamine.
Après 5 semaines de prise de traitement, j’ai encore quelques douleurs dans les
pieds (les plus touchés depuis le déclenchement de la maladie après les
épaules, les doigts et plus rarement les poignets). Par ailleurs, ces derniers
temps, je suis très fatiguée malgré un temps de sommeil normal.
Deuxième question : Au bout de combien de temps, ce traitement agit-il, 
ma fatigue est-elle liée au traitement ou à la maladie ???
J’ai encore le bonheur de pouvoir courir, une activité que je pratiquais depuis
longtemps, que j’ai du arrêter il y a quelques mois et qu’aujourd’hui, je
reprends quand la maladie me laisse un répit, c’est à dire environ 2 fois par
semaine (10km à un rythme soutenu)
Quels sont les effets de cette activité sportive sur mes articulations,
sachant que sur le plan psychologique c’est 100% POSITIF.
Merci pour vos réponses et pour les témoignages de ce site qui m’aident à
relativiser mes maux, à reprendre du courage et surtout à entendre exprimer par
d’autres ce que je ressens et que j’ai bien du mal à partager avec des
personnes non atteintes. 
Florence

La
Spéciafoldine est une
préparation d’acide folique qui est
couramment prescrite parallèlement à un traitement de Methotrexate, car elle
permet de diminuer les effets secondaires de ce dernier. Le Methotrexate est en
fait un antidote de l’acide folique, mais ce n’est pas par ce biais qu’il a une
efficacité démontrée dans la polyarthrite.

La réponse thérapeutique se manifeste
habituellement de 6 à 12 semaines après le début de l’administration du Methotrexate.

La fatigue liée à la prise du médicament a
son maximum dans les 24 (éventuellement 48) premières heures. C’est  aussi pour éviter cet effet secondaire qu’on
prescrit la
Spéciafoldine. Si cette sensation de fatigue est plus
continue, il faut plutôt l’attribuer à la polyarthrite elle-même.

Dans les affections rhumatologiques, et dans la
polyarthrite rhumatoïde en particulier, le
mouvement est recommandé car il tend à maintenir l’amplitude articulaire (à
éviter l’enraidissement) et concourt au maintien de la musculature. Mais, c’est
une question de dosage. Un effort
trop important, un surmenage de tel
ou tel système articulaire, vont provoquer une aggravation des phénomènes inflammatoires, avec son cortège de
douleurs, de contractures musculaires et éventuellement d’atrophie réflexe.
Dans votre cas particulier, nous ne connaissons pas de façon précise la
localisation des phénomènes inflammatoires, nous ne savons pas s’il existe ou
non des érosions articulaires. Mais nous savons que ce sont les articulations
métatarsophalangiennes et interphalangiennes qui sont les plus souvent
atteintes dans la polyarthrite. Or, dans la course, ce sont précisément ces
articulations, spécialement des premiers rayons, qui vont être le plus
sollicitées, avec, dans une moindre mesure, les autres articulations portantes
que sont les chevilles, les genoux et les hanches. C’est pourquoi, en  présence de ces phénomènes inflammatoires, et
plus encore en cas d’érosions, une course de 10 km à un rythme soutenu est
à notre avis déconseillée. La marche par contre, de préférence avec des
semelles  pourvues d’amortisseurs, est
conseillée, dans les limites de la tolérance (les douleurs doivent être respectées).