Votre
maladie rhumatismale a donc fait ses premiers symptômes douloureux il y a un
peu plus de deux mois. Dans cette phase initiale, il est bien compréhensible
que le diagnostic soit hésitant. Pourtant, il est important darriver à un
diagnostic de certitude aussi tôt que possible pour instituer dans les
meilleurs délais un traitement efficace.
Ce
diagnostic de polyarthrite rhumatoïde se base sur tout un faisceau darguments
issus de lanamnèse, de lexamen clinique spécialisé, des examens biologiques
et de la radiologie ou des techniques nouvelles dimagerie. Dans les examens de
laboratoire, on retiendra essentiellement la positivité des tests de
linflammation (vitesse de sédimentation et CRP) et la positivité des anticorps
anti-CCP (le facteur rhumatoïde est souvent négatif dans cette phase initiale).
Si les clichés radiologiques des mains napportent pas de certitude du
diagnostic, on pourra faire appel aux nouvelles techniques dimagerie,
notamment à lexamen IRM.
Le
traitement qui vous a été proposé comprend un traitement de fond de la maladie,
reconnu comme efficace et relativement bien toléré, la Salazopyrine, auquel
on a associé demblée un dérivé cortisonique, le Cortancyl (10 mg par jour). Il
est évident que la cortisone vous soulagera rapidement, mais il ne sagit que dun traitement suspensif de
linflammation, sans effet sur la pathologie causale, et qui rendra difficile
lappréciation de lefficacité de la Salazopyrine.
Habituellement les dérivés de la cortisone ninterviennent
que pour soulager dimportantes douleurs résistant aux autres traitements.
Rassurez-vous. La polyarthrite nest pas
« galopante ». Elle ne saggravera pas en quinze jours. Vous avez
tout à fait le droit de consulter un autre spécialiste, pour une nouvelle
évaluation diagnostique et thérapeutique. |