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Polyarthrite
Question 572 | GVP
Uncategorized Julien / septembre 3, 2021

Question 572

Question: 

Bonjour, J’ai bientôt 32 ans et je viens d’avoir un diagnostic d’arthrite palindromique. Depuis une dizaine d’années, j’ai des crises qui durent environ une semaine. La majorité du temps, j’ai mal aux hanches ou aux genoux, mais ça arrive que la douleur soit dans d’autres articulations. J’ai été un an et demi sans avoir de crises. Je croyais que c’était parti et que ça ne reviendrais plus et voilà qu’il y a 6 semaines la douleur réapparaît soudainement, en faisant mon épicerie. Depuis ce temps, je ne peux plus travailler, la douleur se situe surtout aux deux hanches et les crises durent plusieurs jours et diminuent 2 ou 3 jours et reviennent. Il y a un mois, mes prises de sang démontrent un facteur rhumatoïde à 160. Je prends du Voltaren 75, matin et soir, dans les moments les plus intolérables on m’a prescrit du fexiril et de l’occicodone (ça me permet au moins de dormir). Depuis deux semaines la douleur semble avoir diminué mais je sens quand même les crises venir et repartir. J’ai rencontré le rhumatologue pour la première fois aujourd’hui, il m’a conseillé de continuer le voltaren, il m’a fait reprendre des prises de sang et je dois le revoir dans deux semaines pour décider du traitement à entreprendre en fonction des résultats des prises de sang. Est-ce que le résultat du facteur rhumatoïde redescend quand la crise diminue ? Est-ce que c’est normal, qu’avant, mes crises étaient espacées de quelques semaines et que depuis que ça a recommencé, je n’ai que 2 ou 3 jours de répit ?? Je commence à être découragée à chaque fois que ça recommence.
Merci beaucoup de l’attention que vous porterez à mon message!

Réponse: 

Le terme de « rhumatisme palindromique » a été introduit en 1944 par Hensch et Rosenberg, sur la base de 34 cas d’arthrites itinérantes et surtout intermittentes (Voir réponse 117). Ce terme a continué à être utilisé depuis lors, surtout pour donner une étiquette à des manifestations articulaires aiguës et intermittentes. Mais l’unanimité n’est pas faite à ce sujet. En effet, certains continuent à penser qu’il s’agit d’une entité particulière,. qui reste intermittente, alors que d’autres, en constatant le passage ultérieur de l’intermittence à la continuité, sont plutôt d’avis qu’il ne s’agirait que d’une forme évolutive particulière d’un autre rhumatisme inflammatoire. De toute façon, il s’agit d’une forme rare. Même les partisans de l’entité « rhumatisme palindromique » proposent un traitement analogue à celui de la polyarthrite rhumatoïde.

Dans les descriptions de la littérature médicale, on relève que ces arthrites aiguës intermittentes concernent surtout les genoux et les articulations périphériques, alors que vous nous parlez aussi de crises douloureuses des hanches. Il est exceptionnel qu’une polyarthrite à ses débuts se manifeste par des crises douloureuses des hanches.

Dans un tel cas, il convient en premier lieu de rechercher, ou d’exclure, par l’examen clinique, l’imagerie et surtout la ponction articulaire, un rhumatisme d’origine cristalline (arthropathie uratique, chondrocalcinose et rhumatisme à hydroxyapatite) qui fait lui aussi des crises douloureuses et inflammatoires intermittentes. Après exclusion de ces étiologies possibles, il est logique d’envisager un autre rhumatisme inflammatoire à présentation inhabituelle : polyarthrite rhumatoïde, arthrite psoriasique (en relation avec un psoriaisis cutané) ou même collagénose. Tant qu’il ne s’agit pas d’arthrites fixes et durables, il est peu probable que l’imagerie radiologique soit déterminante. Par contre, les examens biologiques sont certainement très utiles, surtout dans la confirmation de l’origine inflammatoire (au moment de l’accès). Pour confirmer ou infirmer une polyarthrite rhumatoïde, le résultat du facteur rhumatoïde est souvent décevant, car il n’est pas spécifique. Le taux de 160, à lui seul, n’est pas significatif. Pour répondre à votre demande, nous préciserons que le facteur rhumatoïde ne fluctue pas parallèlement à l’évolution inflammatoire. Actuellement, on donne la préférence à la recherche des anticorps anti-CCP, beaucoup plus spécifiques. D’autre part, la recherche des autoanticorps est justifiée.

Votre médecin a certainement complété les examens dans ce sens. Il nous intéresserait de connaître la suite…

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