Le terme de « rhumatisme
palindromique » a été introduit en 1944 par Hensch et Rosenberg, sur
la base de 34 cas darthrites itinérantes et surtout intermittentes (Voir réponse 117).
Ce terme a continué à être utilisé depuis lors, surtout pour donner une
étiquette à des manifestations articulaires aiguës et intermittentes. Mais
lunanimité nest pas faite à ce sujet. En effet, certains continuent à penser
quil sagit dune entité particulière,. qui reste intermittente, alors que
dautres, en constatant le passage ultérieur de lintermittence à la
continuité, sont plutôt davis quil ne sagirait que dune forme évolutive
particulière dun autre rhumatisme inflammatoire. De toute façon, il sagit
dune forme rare. Même les partisans de lentité « rhumatisme
palindromique » proposent un traitement analogue à celui de la
polyarthrite rhumatoïde.
Dans les descriptions de la littérature médicale, on relève que ces
arthrites aiguës intermittentes concernent surtout les genoux et les
articulations périphériques, alors que vous nous parlez aussi de crises
douloureuses des hanches. Il est exceptionnel quune polyarthrite à ses débuts
se manifeste par des crises douloureuses des hanches.
Dans un tel cas, il convient en premier lieu de rechercher, ou dexclure, par lexamen clinique, limagerie et
surtout la ponction articulaire, un
rhumatisme dorigine cristalline (arthropathie uratique, chondrocalcinose et
rhumatisme à hydroxyapatite) qui fait lui aussi des crises douloureuses et
inflammatoires intermittentes. Après exclusion de ces étiologies possibles, il
est logique denvisager un autre
rhumatisme inflammatoire à
présentation inhabituelle : polyarthrite rhumatoïde, arthrite psoriasique
(en relation avec un psoriaisis cutané) ou même collagénose. Tant quil ne sagit pas darthrites fixes et
durables, il est peu probable que limagerie radiologique soit déterminante.
Par contre, les examens biologiques sont certainement très utiles, surtout dans
la confirmation de lorigine inflammatoire (au moment de laccès). Pour
confirmer ou infirmer une polyarthrite rhumatoïde, le résultat du facteur
rhumatoïde est souvent décevant, car il nest pas spécifique. Le taux de 160, à
lui seul, nest pas significatif. Pour répondre à votre demande, nous
préciserons que le facteur rhumatoïde ne fluctue pas parallèlement à
lévolution inflammatoire. Actuellement, on donne la préférence à la recherche
des anticorps anti-CCP, beaucoup plus spécifiques. Dautre part, la recherche
des autoanticorps est justifiée.
Votre médecin a certainement complété les examens dans
ce sens. Il nous intéresserait de connaître la suite
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