Skip to Content
Polyarthrite
Question 579 | GVP
Uncategorized Julien / septembre 3, 2021

Question 579

Question: 

Peut-on guérir de la pseudo polyartrite rhizomélique ? après un traitement de 2 ans de cortisone les douleurs reviennent régulièrement notamment après des efforts (marche, tâche ménagères) Les examens de sang révèlent une VS élevée ainsi que le taux de créatine C , cela suffit-il pour affirmer qu’il s’agit bien d’une pseudo polyarthrite rhizomélique ou existe -t-il d’autres examens ? si oui lesquels ? Et pour cette maladie un autre traitement que la cortisone ? L’alimentation peut-elle influer sur les crises ? Une cure serait-elle bénéfique ?

Réponse: 

Le diagnostic différentiel de la pseudo-polyarthrite rhizomélique ( ou polymyalgia rheumatica ) a souvent été évoqué sur ce site (Voir les réponses 44 , 71 , 88 , 274 , 315 , 353 , 360 , 369 , 402 et 535).

Le diagnostic de pseudo-polyarthrite rhizomélique est difficile, car il ne peut se baser que sur la symptomatologie douloureuse (prédominant au niveau des épaules et des hanches et dans la région de la colonne cervicale). La VS et la CRP sont des tests sanguins de l’inflammation, ils sont très élevés dans la PPR, mais peuvent être aussi positifs dans beaucoup d’autres situations, en particulier dans les maladies du collagène. D’autre part, comme nous le disions dans les réponses citées, cette PPR , qui est attribuée à une artérite des muscles concernés, est fréquemment associée à l’artérite temporale ou maladie de Horton.

Nous vous disions que c’est la symptomatologie qui oriente vers le diagnostic de PPR, mais nous ne savons pratiquement rien sur la localisation douloureuse dans votre cas particulier. Habituellement, ce sont les patients âgés (plus de 65 ans) qui sont concernés, mais il existe des exceptions… La durée de la maladie, évaluée au début à une année environ, peut être nettement plus longue chez certains patients. Dans la très grande majorité des cas, la cortisone seule est suffisante (15 mg d’équivalent prednisone par jour au début, puis doses très lentement dégressives, mais de façon continue). D’après notre expérience, il n’est pas judicieux de faire à la demande des cures de trois jours de cortisone, comme vous le dites dans le témoignage.

Au vu de ce qui précède, en tenant compte de votre âge (un peu trop jeune) et de la longue évolution, il nous paraît judicieux de faire une nouvelle évaluation globale : recherche des arguments en faveur d’une artérite temporale (examen oculaire !), recherche d’arguments cliniques et biologiques en faveur d’une collagénose (recherche d’anticorps anti-nucléaires, etc.), si nécessaire nouvelles radiographies des articulations douloureuses.

Si le diagnostic de pseudo-polyarthrite est confirmé (par exclusion), un traitement de stéroïdes lege artis devrait être suffisant. Ce n’est que très exceptionnellement qu’on doit faire appel à un traitement dit biologique dans ce cas. Une modification du régime alimentaire ne trouve pas sa justification. Une cure thermale est déconseillée, car la chaleur accentue les douleurs d’origine inflammatoire.

Complément

Je vous remercie de votre réponse claire et précise.

Effectivement j’ai été atteinte de la maladie de Horton il y a environ deux ans.

Je vais contacter mon ophtalmo et mon médecin pour une recherche d’anticoprs anti-nucléaires. J’arrête également les cures de cortisone de 3 jours, bref tous les examens pour avoir confirmation ou non de la PPR.

Réponse

Merci de nous avoir informé sur vos antécédents de maladie de Horton. Vu la coexistence de manifestations rapportées d’une part à la maladie de Horton (nous ne sommes informé sur les détails, mais il devait vraisemblablement s’agir de céphalées temporales, de troubles de la vue, d’anomalies à l’examen du fond d’œil ou peut-être d’une tuméfaction objectivable de l’artère temporale) et d’autre part à une polymyalgia (douleurs des ceintures), il nous paraît indispensable de refaire de refaire un bilan complet dans ces deux directions. La conjonction des deux diagnostics explique la durée prolongée des symptômes et représente un facteur de sévérité. Comme nous le disions dans les réponses citées, la dose de stéroïdes, qui peut être faible dans la polymyalgia isolée, doit être plus élevée en cas de maladie de Horton. Le traitement ne peut pas être intermittent. Un arrêt prolongé des stéroïdes vous expose à une réexacerbation. Il était de notre devoir de vous en aviser.

 

Theme: 

S’abonner
Notifier de
guest
0 Commentaires
Inline Feedbacks
View all comments
POLYARTHRITE © 2024