Cest
en 1975 que le parvovirus B 19 a été identifié chez
lhomme. En 1983, il a été reconnu comme responsable de la « Cinquième
maladie » chez lenfant.
En
fait, ce virus est présent sur tous les continents, il est responsable
dépidémies surtout au printemps. Il est transmis par voie respiratoire, à
partir des animaux.
Chez lenfant, il sagit le plus souvent dune maladie banale,
appelée cinquième maladie (après dautres maladies virales comme la rougeole et
la rubéole) ou encore méga-érythème épidémique, ou syndrome des joues giflées (à
cause de la couleur particulière des joues).
Chez
ladulte, léruption cutanée est plus atypique, mais on observe des
manifestations articulaires, atteignant de façon symétrique les articulations
périphériques : il sagit
darthralgies, donc de douleurs articulaires, avec plus rarement
quelques tuméfactions. Ces manifestations se limitent le plus souvent à deux
semaines, mais dans 5 à 10% des cas, lévolution peut être traînante.
Cliniquement, il y a peu ou pas de signes inflammatoires, les tests sanguins de
linflammation sont négatifs, comme est négatif le facteur rhumatoïde. Depuis
1985, on qualifie ce tableau darthrite
à parvovirus, parfois de « polyarthrite à parvovirus ».
Il
faut reconnaître quil est bien difficile daffirmer la responsabilité du
parvovirus, puisque les anticorps HPV sont présents dans 25 à 35% des contrôles
chez ladulte. Il est logique dévoquer ce diagnostic si lon a relevé dans les
prodromes des manifestations générales avec fièvre, malaise, symptômes grippaux
et si on a pu mettre en évidence des synovites sans tests sanguins
pathologiques.
Néanmoins, avec une évolution de 20 mois, tout à fait
inhabituelle dans larthrite à parvovirus, il nous paraît nécessaire de
remettre en question le diagnostic pour infirmer ou confirmer une polyarthrite
dorigine rhumatoïde. En plus de lexamen spécialisé des articulations
touchées, il conviendrait de répéter les examens de linflammation (vitesse de
sédimentation et CRP) et les tests spécifiques de la polyarthrite rhumatoïde (facteur
rhumatoïde et anti-CCP) et de réévaluer les synovites des petites articulations
périphériques par une imagerie spécialisée. Les arthrites dorigine virale ont
également été discutées dans les réponses aux questions 241, 389,
491. |