Le traitement chirurgical des complications cervicales de
la polyarthrite est évoqué dans la réponse à la question 1, mais vous pouvez trouver
des renseignements complémentaires sur le même site : www.polyarthrite.ch/conferences/conf3.htm.
La polyarthrite atteint de préférence
les articulations périphériques, mais les lésions cervicales dues à cette
maladie sont loin dêtre rares. Il est démontré que cette fréquence est
particulièrement élevée dans les formes à début juvénile ; elle croît
avec la durée dévolution. Cette complication
nest pas seulement la source de douleurs pénibles, mais elle expose à
des complications neurologiques, car
les structures nerveuses (moelle épinière et racines nerveuses cervicales) sont
alors mal protégées par le canal osseux devenu incompétent.
Comme vous pouvez le voir en consultant le résumé de la
conférence mentionnée, on distingue trois types de localisation, provoquant
chacune des subluxations caractéristiques :
- subluxation antéro-postérieure entre latlas (I) et laxis (II)
- subluxation verticale
atlas-axis
- subluxation sous-axiale entre les vertèbres C III et C VII
Dans les cas les plus sévères, ces différents types
peuvent être associés.
Sur le plan thérapeutique, il
faut dire que la simple immobilisation
par un moyen de contention ne suffit pas.
Le seul moyen de prévenir les complications neurologiques réside dans une
intervention chirurgicale. Si on repousse la date de lintervention, on risque
de se trouver dune situation plus délicate, ce qui rend lopération plus
risquée.
Il est clair quil sagit
dune chirurgie très délicate, qui se pratique dans des centres spécialisés
disposant dune infrastructure technique importante ( le système dit « de
navigation » permet un repérage anatomique très précis en cours
dopération ). Dans notre pays, on se réfère entre autres à lHôpital
Orthopédique de Lausanne (Dr C. Schizas). Lénoncé de votre question ne nous
permet pas de savoir où vous habitez. En conséquence, nous ne savons pas si
vous pouvez bénéficier dune prise en charge spécialisée.
En ce qui concerne maintenant
le blocage de la tête, cela dépend évidemment de lextension des lésions, donc
de lextension des blocages (arthrodèses) réalisées lors de lintervention. |