Comme vous le dites vous-même, votre description contient
de nombreux symptômes atypiques. Nous comprenons la perplexité
de votre médecin devant un tel tableau. Vous comprendrez aussi notre propre perplexité, nous qui
navons pas vu les manifestations cliniques, et qui savons bien peu de chose
sur les résultats des investigations para-cliniques. Nous enregistrons le fait
que le rhumatologue, langiologue et le neurologue ont été appelés à participer
à ces investigations, sans quun diagnostic définitif nait pu être posé.
Tout dabord, nous ne voyons pas de relation possible avec la pseudo-polyarthrite rhizomélique de votre mère (maladie du grand âge),
ni avec la polyarthrite rhumatoïde de votre grand-mère (atteinte
caractéristique des mains et des genoux).
La discopathie
cervicale dorigine dégénérative est plus banale, elle nest habituellement
pas aussi précoce (44 ans) et surtout, si elle explique des douleurs locales,
il est tout à fait inhabituel quelle provoque une « tête tombante ».
Le HLA-B27 est
un antigène dhistocompatibilité qui est présent dans 5 à 7 % de la population
saine (cest-à-dire que ces porteurs ne feront pas une spondylarthrite ankylosante
ou une maladie associée). La recherche de cet antigène est demandée pour
confirmer un diagnostic clinique ou radiologique de spondylarthrite, lorsquil
y a un doute. Mais la positivité de cet examen na pas de signification si les
autres critères cliniques et radiologiques ne sont pas réunis.
Mais alors, comment arriver au diagnostic? A distance, et
sans disposer des renseignements essentiels apportés par lexamen clinique
spécialisé, cela nest pas possible. Et pourtant, nous relevons dans votre
description des éléments qui pourraient servir de piste : nodules sous-cutanés, lésions cutanées et
talalgies. On pourrait objectiver ces talalgies (recherche de calcifications ou dérosions du calcaneum),
On pourrait aussi préciser lorigine
des lésions cutanées et des nodules (éventuellement par biopsies).
Enfin, du fait de la diversité et de la multiplicité des
manifestations, on pourrait aussi, si cela na pas été fait, rechercher une maladie du tissu conjonctif par une
détermination des anticorps anti-nucléaires et de leurs diverses variétés.
La suite nous intéresse
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