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Polyarthrite
Question 665
Uncategorized Julien / septembre 3, 2021

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 QUESTION 665

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Bonjour,

Je suis sous METHOTREXATE, anti-inflammatoires depuis fin octobre 2007.
Depuis 15 jours, j’ai très très mal aux mains et poignets (blocage, raideurs,
ustensiles qui tombent tout seul…), mais elles ne sont pas gonflées (j’avais
déjà eu mal aux mains, mais pas à ce stade de douleur). Je suis allée voir mon
rhumatologue qui m’a confirmé une raideur des doigts et m’a dit que mes mains n’étaient
pas gonflées grâce au Méthotrexate; il m’a prescrit du Ketum pour les douleurs
aux mains (ça atténue un peu !). Est-il normal d’avoir mal aux mains maintenant
? Y a-t-il quelque chose à faire ou dois-je vivre avec ces douleurs.

Je dois préciser que je n’arrive même plus à ouvrir un pot de confiture,
à casser une noix, parfois à tenir une fourchette (elle tombe sans que je me
rende compte ; je le vois une fois que c’est fait), à tenir un plat qui sort du
four (cela me provoque des douleurs dans les doigts et j’ai peur qu’il tombe),
comme parfois je fais quelque chose et soudain une douleur dans le poignet
(comme une sorte d’éclair) me fait lâcher l’ustensile ou arrêter le geste que
j’étais en train de faire.

Est-ce que tout cela est normal ?

Mon rhumatologue m’a également dit que mes tendons (au niveau des mains)
en avaient pris un coup !

Merci d’une réponse rapide de votre part, je suis relativement inquiète.

 


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Vous ne nous parlez pas de la date et du mode de début de
cette maladie qui vous a conduit, depuis quelques mois, à prendre un traitement
combiné de Methotrexate et d’anti-inflammatoires non stéroïdiens. D’après
l’évolution ultérieure, nous pouvons en déduire qu’il s’agissait bien d’une
polyarthrite.

Depuis quinze jours, vous remarquez une aggravation
nette, avec une localisation symétrique sur les mains et les poignets. Vous
décrivez parfaitement les douleurs et les déficits fonctionnels qui sont
caractéristiques de la maladie.

Dans cette situation, les gonflements de l’une ou l’autre de ces articulations  (gonflements dus à un épaississement de la
membrane synoviale et/ou à un épanchement de liquide synovial) ne sont
ni évidents, ni obligatoires. Souvent
par contre, on peut constater un épaississement de la synoviale tendineuse (ténosynovite),
qui se présente sous la forme d’un épaississement en saucisse de cette
enveloppe, épaississement de consistance molle-élastique qui est mobile avec
les mouvements d’extension-flexion des doigts. Cette
ténosynovite est surtout visible sur les tendons extenseurs des
longs doigts (face dorsale). A la face palmaire, la tuméfaction est moins
visible, mais elle peut provoquer des crochages, ou ressauts, lors des mêmes
mouvements. Peut-être votre médecin a-t-il observé ces altérations lorsqu’il
vous dit que « les tendons en ont pris un coup ».

Quoi qu’il en soit, tout ce que vous décrivez n’est pas « normal ». Cette
aggravation sous traitement de fond de Méthotrexate signifie un
échec de ce traitement de Méthotrexate seul. 
Comme nous le disions dans la réponse 
662, le Méthotrexate reste la
pierre angulaire du traitement de fond classique de cette maladie. En cas
d’échec, il est habituel de passer à une seconde étape qui consiste à lui
adjoindre un deuxième traitement de fond, par exemple la Salazopyrine ou
l’Arava (l’hydroxychloroquine ou Plaquenil nous semble dépassé dans cette situation).
Et il existe encore d’autres étapes dans cette stratégie thérapeutique, avec
bien entendu, en réserve, la possibilité de recours aux médicaments dits
« biologiques ».

Mais, avant toute chose, il serait important que votre
médecin puisse réaliser un
bilan
d’activité de la maladie
, Ce bilan se base sur un examen clinique très
précis et sur des contrôles biologiques et radiologiques (recherche d’érosions osseuses).

 

Pour ce qui concerne la date et le mode de début de cette maladie, j’en
ai parlé dans ma question n°630. Cela a débuté avec une inflammation subite du
genou gauche.

J’ai une autre petite question en ce qui concerne les douleurs dans les
mains : peuvent-elles survenir soudainement pendant environ 3 semaines et
pratiquement disparaître d’un coup ; ne disparaissent-elles jamais ou
disparaissent-elles dans le temps ou ne font-elles que s’atténuer.
Peuvent-elles disparaître et revenir quelques semaines plus tard ?

Je vous avoue que je ne sais pas à quoi m’en tenir avec ce qui m’arrive.
Je ne sais pas à quoi je dois m’attendre.

Excusez-moi de vous poser pleins de questions, mais il faut avouer que
les médecins ne sont pas très bavards lorsqu’on leur pose des questions à ce
sujet (j’ai même entendu un médecin répondre à une patiente souffrant peut-être
de la même chose que moi que pour ce genre de maladie aucun médecin n’est
capable de répondre à un patient sur le futur de cette maladie (son évolution,
sa rémission, sa guérison) ; d’après lui chaque personne réagit différemment
avec cette maladie (certaines vivent avec les douleurs tout le temps, d’autres
ne sentent plus de douleur au bout de 12 mois et pour d’autres encore, cela
s’aggrave…). Il faut avouer que pour ma part, je suis un peu perdue ; j’ai du
mal à accepter les choses ; j’ai l’impression d’être en plein mauvais rêve, que
les médecins vont me dire qu’ils se sont trompés ; qu’il ne peut s’agir de
polyarthrite et de rhumatisme psoriasique ; qu’il y a erreur et pourtant je
suis toujours avec mon traitement, une énorme fatigue, des douleurs que je
n’arrive pas à comprendre pour quelqu’un de mon âge (35 ans bientôt) qui était
très active (peut-être trop !), qui avait le sentiment de courir tout le temps
(et maintenant je ne sais pas si j’arriverai à retrouver ma vie d’avant). J’ai
un petit garçon de 5 ans et demi et je ne sais pas s’il pourra toujours compter
sur moi (physiquement), ni quoi lui dire (si maman redeviendra une maman pleine
d’énergie ou si maman …).

Répondez-moi, dites-moi ce qui m’attend !

Dans ce troisième message, vous nous témoignez votre désarroi. La multiplicité des questions
que vous nous posez témoigne de votre profonde
inquiétude, avec ici ou là une petite touche dépressive (notamment
lorsque vous interrogez l’avenir). Nous comprenons l’embarras de votre médecin.

Vous attendez de nous, à distance, la
solution de tous vos problèmes, mais nous en sommes bien incapables. Comment
pourrions-nous la trouver, alors que nous ne pouvons pas examiner vos
articulations douloureuses et que nous ne pouvons pas consulter les résultats
des examens biologiques, radiologiques et autres, que vous avez subis.

Vous nous mettez particulièrement dans l’embarras pour
les motifs suivants :

Le mode de début
de votre affection.

  • Depuis des années,
    tendinites sur tendinites
  • Au
    début 2006, douleurs du dos, des cervicales aux lombaires (examens
    radiologiques centrés sur la colonne)
  • En septembre 2007,
    « inflammation » du genou gauche, et/ou tendinite
  • Dès mi-janvier 2008,
    douleurs des mains et des poignets, sans plus de précisions.

Les diagnostics
retenus.

  • En 2006 :
    discopathie protrusive, inflammation des tendons.
  • Automne 2007 : on
    parle pour la première fois de polyarthrite (nous vous disions alors que
    nous n’avions pas d’arguments cliniques suffisants et qu’il nous manquait
    les arguments biologiques et radiologiques en possession de votre médecin).
  • En février 2008, vous
    nous citez pour la première fois un diagnostic éventuel de rhumatisme
    psoriasique ( à côté du diagnostic de polyarthrite rhumatoïde ). Nous
    manque-t-il une donnée ? Si des lésions de psoriasis ont été
    constatées, la discussion est relancée.

L’avenir.

Nous ne sommes
pas devins.

Nous ne pouvons pas vous prédire l’avenir, alors que nous en sommes à
rechercher les critères de diagnostic de votre affection. Si vous avez consulté
les réponses données sur ce site, vous avez pu constater que le diagnostic
précoce d’une polyarthrite rhumatoïde est une tâche difficile. Les sociétés de
spécialiste ont établi des critères internationaux de diagnostic de la
polyarthrite. Même avec ces critères, il peut y avoir une période de doute, où
l’on parlera de polyarthrite possible ou probable.

Pour arriver à un diagnostic de certitude, les critères subjectifs (les douleurs) ne suffisent pas. Ce sont les critères objectifs qui ont le plus de
poids : constatation par le spécialiste de synovites ou de ténosynovites,
démonstration de l’épaississement synovial par une méthode d’imagerie,
démonstration d’érosions osseuses par la même méthode, confirmation d’une
inflammation par des tests sanguins, positivité des tests sanguins spécifiques
de la polyarthrite…

S’il devait s’agir d’une polyarthrite rhumatoïde, nous
devons vous dire que son évolution est très souvent capricieuse, avec des
alternances d’activité inflammatoire et d’accalmie, avec des variations
journalières et saisonnières. Toutes ces variations ne sont pas prévisibles.
Les thérapeutiques sont là précisément pour essayer de maîtriser cette
évolution.

Votre
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