Le terme de pseudo-polyarthrite rhizomélique (également appelée PPR ou
polymyalgia rheumatica) ne doit pas être confondu avec la polyarthrite
rhumatoïde, objet principal de ce site. Les deux maladies sont de nature
inflammatoire, la PPR étant même très inflammatoire, avec une vitesse de
sédimentation très augmentée.
Mais les
différences sont nombreuses :
- Pour la PPR, lâge de
début est supérieur à 65 ans,
sauf rares exceptions
- La localisation des douleurs est différente : dans la PPR, les douleurs concernent la
nuque, la ceinture scapulaire (la région des épaules) et la ceinture
pelvienne (la région des hanches).
- La durée dévolution,
quon a dabord crue limitée à une
année, sétend souvent sur quelques
années.
- Dans la PPR, les douleurs sont dorigine musculaire,
les articulations ne sont pas menacées comme dans la polyarthrite.
- La PPR peut être associée
à une maladie de Horton (artérite
temporale), ce qui implique alors une attitude thérapeutique différente.
Le traitement classique de la PPR est basé sur la
cortisone. Il est recommandé de commencer avec une dose faible, de 15mg de
prednisone, qui suffit à obtenir une rémission des douleurs en quelques
jours. Après un mois environ, on peut, très progressivement diminuer jusquà
une dose dentretien de 5mg pas jour, pendant une année. Une fois la vitesse de
sédimentation normalisée, on pourra ultérieurement essayer prudemment un arrêt
de la thérapeutique.
Nous disions que cette maladie ne menace pas les
articulations elles-mêmes. Daprès votre description, le « problème »
de la hanche qui a nécessité une prothèse doit correspondre à une ostéonécrose cortisonique de la tête
fémorale (qui se voit en général avec des doses plus importantes que celles
que nous avons indiquées). De ce fait, un nouveau traitement devrait faire
appel à des doses faibles, sous surveillance. Les autres possibilités
thérapeutiques sont plus aléatoires.
Vous trouverez dautres
renseignements en consultant les réponses
535, 579, 612, 621 et 646. |