Quil est difficile de faire un diagnostic pour un
patient que lon ne voit pas
Nous ne pouvons nous baser que sur la description (précise)
que vous nous donnez. A lâge de 37 ans, nous pouvons demblée exclure larthrose, que vous avez
citée. La raideur que vous décrivez, concernant uniquement les doigts 3 et 4 de
la main droite, la douleur à la flexion, sans douleur spontanée, la persistance
dans la journée, tous ces éléments pourraient être attribués à une ténosynovite des fléchisseurs
correspondants, avec éventuellement un phénomène de doigt à ressaut. Pour le démontrer, il vous faudrait, avec la pulpe
du pouce et de lindex controlatéral, faire une pression (assez forte) en
regard de larticulation métacarpo-phalangienne III puis IV, et faire en même
temps un mouvement actif de flexion-extension du doigt correspondant. Ce test
est en faveur du diagnostic proposé si vous ressentez des irrégularités de ce
tendon fléchisseur ou si cette manuvre provoque la douleur. Anatomiquement, il sagit dun conflit au
passage du tendon modifié dans les poulies de réflexion.
Il est compréhensible que vous pensiez à la possibilité
dune PR en raison de lanamnèse familiale. Toutefois, les premières lésions
apparaissent plutôt sur les métacarpo-phalangiennes II et III de la main
dominante. Sil y a une atteinte des articulations interphalangiennes
proximales, celle-ci se présente sous la forme dune tuméfaction en fuseau,
molle-élastique, visible sur le dos du doigt.
La vitesse de sédimentation mérite dêtre recontrôlée. Il
est très peu probable que la radiographie standard montre des anomalies. Par
contre, un examen ultrasonographique pourrait à la fois mettre en évidence les
tendons fléchisseurs et montrer les premiers signes dune très éventuelle PR.
Nous restons volontiers à
votre disposition. |