|
|
Le terme de connectivite correspond à toute une série daffections qui ont
comme caractéristique une atteinte diffuse, inflammatoire et chronique du tissu
conjonctif. Comme ce tissu conjonctif
est présent dans de nombreux organes, il est compréhensible quon puisse
observer des manifestations cutanées, vasculaires, oculaires, articulaires,
rénales etc
Dans votre cas particulier, la maladie évolue donc depuis environ 5 ans sous le nom de connectivite non étiquetée, car le
diagnostic na pas pu être précisé parmi les différentes maladies de ce groupe.
Si je reprends les termes de votre message, je constate
que nous avons des arguments en faveur dune composante inflammatoire : raideur matinale des extrémités,
parfois avec gonflement, rougeur et chaleur. Cette composante inflammatoire
devrait pouvoir être confirmée éventuellement par une élévation de la
température corporelle et surtout par des tests de laboratoire (vitesse de
sédimentation, C-Réactive protéine, électrophorèse des protéines). Quen est-il
dans votre cas ?
Certains arguments que vous nous apportez peuvent nous
diriger vers une polyarthrite rhumatoïde,
notamment les manifestations que vous décrivez au niveau des articulations
périphériques, ainsi que le rythme matinal des douleurs et de la raideur. Il
est fréquent de voir dans cette polyarthrite des symptômes de sécheresse
oculaire pouvant aller jusquau syndrome de Gougerot-Sjögren, mais le syndrome
de Raynaud est plus rare. Le diagnostic de cette maladie se fonde
essentiellement sur une liste de critères
cliniques, biologiques et radiologiques. Il faut bien dire que la négativité du facteur rhumatoïde et des anti-ccp ne permet pas dexclure un tel diagnostic.
Les mêmes manifestations (arthrites périphériques,
syndrome de Raynaud sévère et syndrome de Sjögren) peuvent se retrouver
également dans la connectivite mixte
(ou mixed connective tissue disease =
MCTD = Syndrome de Sharp). Mais dans ce cas on doit mettre en évidence des facteurs
anti-nucléaires de type moucheté et des anticorps anti-RNP.
Comme vous le voyez, le diagnostic dune telle situation est
toujours difficile. Il ne peut pas
se poser sur la base dun test de laboratoire miracle, mais il nécessite
lexpérience dun rhumatologue clinicien spécialisé dans ces affections
relativement rares. Seul un diagnostic
de certitude pourra permettre le choix dun traitement adéquat. |
|
Merci pour votre aide.
Pour répondre à votre interrogation, la vs ne s’est élevée
qu’une fois à 20/1ère heure et 44/2ème heure lors de douleurs fortes dans
l’épaule ! et la crp reste en-dessous de 1 ! pour l’électrophorèse, je ne pense
pas avoir fait ! je souhaiterais savoir si les douleurs aux talons sont fréquentes
dans la pr ? et s’il est normal que les orteils soient devenus comme boudinés et
recroquevillés (les 4èmes et 5èmes orteils) sans avoir eu de douleurs trop
intenses ! pour les anti-corps rien ne ressort positif d’où la difficulté du
diagnostic. Si j’ai tout compris !. Je suis perdue ! Au niveau radios, je n’ai fait
que radios du poignet et bassin lors d’une forte poussée visible et rien ne s’est
vu ! dois-je demander des examens plus précis comme irm pour aider à trouver si
c’est une pr ?? Mon nouveau rhumato me dit pas possible pr sans fr ni anti
ccp !! que faire ??? encore merci de prendre de votre temps pour nous aider nous
autres qui souffrons sans savoir pourquoi ! sincères salutations.
|
|
Précédemment, vous nous disiez que vous souffriez
beaucoup de toutes les
articulations. Votre nouveau message nous apporte quelques éléments
supplémentaires. Sur le plan de lexamen clinique, vous nous apprenez que les
4émes et 5èmes orteils sont « boudinés et recroquevillés », sans
douleurs trop intenses. Une telle description est évocatrice de la polyarthrite
rhumatoïde (PR), surtout si elle est bilatérale. Par contre, les douleurs des
talons (calcodynies) ne sont pas carcactéristiques de ce diagnostic.
Sur le plan du laboratoire, vous nous dites que la VS
ne sest révélée trop élevée quune seule fois. Quant aux autres examens, nous
répétons que leur négativité nexclut
pas le diagnostic de PR.
Nous répétons aussi que le diagnostic de cette maladie
se base sur des arguments multiples :
anamnestiques (histoire de la
maladie, caractère des douleurs), cliniques
(examen systématique de toutes les articulations par le médecin-spécialiste), biologiques (examens de laboratoire),
ainsi que sur les données de limagerie. Sur ce dernier point, si nous vous avons bien
compris, vous navez eu quune seule fois une radiographie du poignet et du
bassin (quand ?), et une scintigraphie osseuse en 2004 (hyperfixation du
cotyle de hanche droite ).
Après cinq ans dévolution, il
serait justifié de refaire des radiographies standard des deux mains et des
deux pieds, à la recherche des signes cractéristiques de la PR (atrophie
osseuse, érosions, images kystiques, spécialement au niveau des os du carpe,
pincements articulaires…). Si les clichés standard napportent pas de
certitude, on les complètera par une IRM
ou une ultrasonographie. |
|
Cher membre du GVP, Merci beaucoup de l’attention que vous portez à mes
interrogations. Pour vous répondre, la radio des poignets et bassin a été faite en
septembre 2008, lors de ma forte poussée au poignet droit ! pour les talons,
je
souffre d’un acrosyndrome très douloureux, mais comme la douleur se manifeste
d’habitude au froid et que j’ai mal même cet été (beaucoup moins qu’en hiver
quand même) et que je ne peux pas rester debout trop longtemps, je pensais qu’il y
avait peut-être un lien avec des rhumatismes à cet endroit aussi, d’autant que la
douleur irradie dans le tendon d’achille). D’autre part, mes genoux me font
également souffrir avec un kyste poplité qui apparaît puis disparait souvent au
genou droit (c’est mon généraliste qui a parlé de kyste mais y a t’il un examen
précis (radio ou irm? )pour le prouver et est-ce lié à ce genre de maladie ou est-ce courant tout simplement
? j’ai bien compris qu’un rv chez un rhumato clinicien
s’impose et je vais le demander à mon généraliste. Encore merci de votre aide. |
|
Le terme dacrosyndrome, assez vague em lui-même,
correspond à toutes les manifestations qui peuvent concerner les extrémités des
quatre membres. Il est peu employé avec une telle signification. Par contre, on
emploie plus souvent le terme dacrocyanose
lorsquil y a des troubles circulatoires avec une coloration bleuâtre de la
peau. On peut aussi ranger dans les acrosyndromes
vasculaires le syndrome de Raynaud :
dans ce cas, on a au contraire, en plus des douleurs, une coloration plus pâle
de lune ou lautre des phalanges terminales, parfois dun doigt entier, avec
diminution de la température cutanée.
Dans votre cas particulier, vous avez insisté surtout
sur les douleurs de « toutes » les articulations, sans nous
parler de ces dyscolorations des extrémités. Cest la raison pour laquelle nous
avons retenu la possibilité dune polyarthrite.
Nous répétons ce que nous avons dit : il ny a
pas de diagnostic de certitude de la polyarthrite qui puisse être posé
seulement sur la base de tel ou tel examen de laboratoire. De plus, la
négativité de ces examens de laboratoire ne permet pas du tout dexclure ce
même diagnostic.
Le diagnostic ne peut se poser que sur un faisceau
darguments. Nous mettons au premier
rang lexamen clinique réalisé par
un rhumatologue spécialisé (ou dans un service de rhumatologie dun CHU).
Quant au kyste de Baker, situé dans le creux poplité (derrière
le genou), il résulte dune production exagérée de liquide synovial, qui va se
placer dans une expansion de la cavité synoviale du genou. Il est fréquent de
lobserver en particuler dans la polyarthrite. La radiographie standard ne
permet pas daffirmer le diagnostic. Par contre, lultrasonographie ou lIRM
sont plus caractéristiques.
Nous restons à votre disposition : la suite nous intéresse. |
Votre
témoignage
|