Votre question est aux confins du domaine de la
polyarthrite rhumatoïde, objet central de ce site. Nous essayerons de vous
répondre.
Comme cest le cas pour le diagnostic de la
polyarthrite, le diagnostic de lupus ne
peut pas se fonder sur un seul résultat
de laboratoire. Limportance de ce diagnostic de certitude est telle que le
médecin doit de baser sur la convergence
de données anamnestiques (histoire des symptômes de la maladie), cliniques
(résultat de lexamen clinique pratiqué par le médecin), biologiques (examens
de laboratoire) et enfin, éventuellement, sur les données de limagerie.
Dans votre cas particulier, les éléments que vous
apportez (une dermatite autour de la bouche, une réaction cutanée au soleil, un
bouton sur le décolleté) ne sont pas
suffisants pour soutenir un diagnostic
de lupus, mais il faut retenir ces fausses couches. Quant aux données de lexamen
clinique, nous ne les connaissons pas.
Mais venons-en aux résultats de laboratoire. Ces anticorps anti-nucléaires à 320 sont à la limite de la positivité. Il serait
important de savoir, pour ce laboratoire-là, à partir de quel chiffre le résultat
doit être considéré comme significatif. Certes, si ce résulat devait être
significatif, il nous orienterait vers une maladie inflammatoire du tissu
conjonctif. Il serait alors justifié de préciser les taux des autres anticorps, notamment anti-acide
désoxyribonucléique et anti-nucléosome. Ce dernier test a été fait, mais là
aussi nous ne connaissons pas, pour ce laboratoire, la limite de la positivité
(le résultat que vous donnez est si bas quil est déjà rassurant).
On peut rajouter quil existe dautres anticorps
spécifiques pour dautres pathologies voisines : les anti-CCP pour la
polyarthrite rhumatoïde et les anti-cytoplasmes des polynucléaires neutrophiles
(AN CA) pour les vascularites.
Nous navons pas retenu le taux légèrement élevé de
prolactine (657 pour un taux supérieur de la normale à 600) en raison de la
proximité de la fausse couche.
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