Les calcifications
périarticulaires sont fréquentes au niveau de l’épaule, qu’il s’agisse d’une périarthrite
calcifiante (voir question 46) ou d’une maladie des calcifications tendineuses
multiples (voir question 90). Il s’agit de cristaux d’hydroxyapatite, qui se
déposent soit dans la bourse sous-deltoïdienne, soit dans un des tendons de la
coiffe des rotateurs de l’épaule, le plus souvent dans le tendon du
sus-épineux.
Ces calcifications, facilement
repérables sur les clichés radiologiques standard peuvent être indolores et
être découvertes fortuitement. Elles sont douloureuses en cas de réaction
inflammatoire de voisinage, entraînant des douleurs violentes et transitoires
(périarthrite aiguë hyperalgique) ou des douleurs plus torpides (périarthrite
chronique).
Lorsque ces cristaux sont situés
dans la bourse et ne sont pas trop denses, on peut les évacuer par ponction
évacuatrice ou par lavage. Les inflammations de voisinage réagissent en général
assez bien à des infiltrations de cortisone. En revanche, lorsque les
calcifications sont volumineuses et très denses (donc très blanches sur les
radios standard) et qu’elles sont situées dans l’axe du tendon du sus-épineux,
on est amené à proposer leur ablation. Cette ablation nécessitait autrefois une
opération à ciel ouvert, mais elle peut être réalisée actuellement par
arthroscopie. Il faut préciser que l’ablation d’une volumineuse calcification
du sus-épineux va laisser un défect dans la coiffe des tendons rotateurs. C’est
surtout cet élément qui justifie une rééducation prudente et prolongée.
Certains spécialistes proposent dans ces
calcifications tendineuses un traitement par ondes de choc extracorporelles (il
s’agit d’un appareil produisant des ondes de choc, selon le même principe qui
permet de fragmenter les calculs rénaux). Cette technique est récente, ses
résultats ne sont pas encore confirmés, et elle est semble-t-il douloureuse.
Nous n’en avons pas d’expérience personnelle. |