Comme vous avez pu le constater
en lisant les questions posées sur ce site, le problème du diagnostic de la
polyarthrite est au centre des préoccupations, pour le patient mais aussi pour
le médecin.
Ce diagnostic est difficile. Il
serait faux de croire que le problème puisse être résolu par les seuls examens
de laboratoire. Dailleurs, ces examens donnent dans votre cas des résultats
discordants.
Dans la réponse à la question 14,
nous disions que le sérum de ces patients (pas de tous les patients mais dune
majorité dentre eux) contenant des anticorps réagissant avec les
gamma-globulines, correspondant au facteur rhumatoïde. Successivement (cest à
dire en considérant historiquement lintroduction des méthodes de
laboratoire) on a utilisé
- La réaction de Waaler-Rose (délaissée
actuellement)
- Le test au latex (réaction sur lames, peu
précise)
- La recherche du facteur rhumatoïde par
néphélométrie (qui donne un résultat quantitatif).
Cest ce dernier test qui est
actuellement déterminant, mais il peut être faussement positif et surtout il ne
se positive que tardivement (20 % des patients resteront même négatifs à ce
test).
Quant aux deux autres tests
(vitesse de sédimentation et CRP) ils sont simplement le reflet de
linflammation, quelle quelle soit.
Alors ? le diagnostic de
polyarthrite ne peut se fonder que sur un faisceau dinformations (anamnèse,
symptômes subjectifs, surtout constatations cliniques objectives,
accessoirement examens de laboratoire et imagerie). Pour plus de détails, voir
les réponses 23, 26 et 37.
Encore un détail. Le terme
darthrite signifie inflammation articulaire. On a lhabitude dutiliser le
terme de polyarthrite lorsquil y a au moins cinq articulations objectivement
touchées (par opposition à mono-arthrite = une articulation, ou à
oligo-arthrite = moins de 5).
Dans votre situation, il sagit
de revoir les critères cliniques et para cliniques (critères de lARA,
réponse 23).
Si le diagnostic est confirmé, on
peut également évaluer l « agressivité » de la maladie,
sur la base de critères évolutifs et de données fournies par le laboratoire et
limagerie.
Pour le traitement, on a actuellement à disposition
un « arsenal médicamenteux » (voir réponse 143) qui permet de choisir
le programme thérapeutique adapté à chaque situation. A un stade initial, on a
lhabitude de commencer par un traitement danti-inflammatoires non
stéroïdiens, puis dy ajouter un traitement de fond « classique ». Le
Methotrexate est actuellement le plus efficace de ces traitements dits classiques,
tout en étant « maniable », avec une surveillance médicale et de
laboratoire. |