Pour plus de clarté, nous
essayerons de fragmenter votre demande sous la forme de plusieurs questions.
1.- Conduite du
traitement. Il ny a pas de schéma standard. Sur la base des observations
cliniques, de lintensité de linflammation et de lagressivité de la maladie,
le médecin traitant est le seul habilité à choisir dans la panoplie un anti-inflammatoire
(non stéroïdien si possible, stéroïdien si cela est nécessaire) et un traitement
de fond (classique comme par exemple nivaquine, salazopyrine et methotrexate
ou un plus récent comme larava).
2.- 10 à 20 % des patients
atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) présentent des nodules sous-cutanés
(surtout à la face dextension du coude, mais aussi à dautres endroits de
pression, aux mains, plus rarement aux pieds). Curieusement, dans certains cas,
le Methotrexate (MTX) peut accélérer le développement dune
« nodulose rhumatoïde », qui régresse après larrêt du traitement.
3.- Dans certains cas
aussi, le MTX peut provoquer une vasculite leucocytoclassique, avec
ulcération. Le diagnostic est confirmé par lexamen histologique.
4.- Le pourcentage de lamyloïdose
(ou amylose) est de lordre de 5 % chez les patients atteints de PR (dont un
quart développe un syndrome néphrotique. Par contre, à lexamen nécropique des
patients décédés de complication de PR, le pourcentage de lamyloïdose est plus
élevé (20,4 % sur 137 autopsies).
5.- Les patients atteints
de PR ont un taux de mortalité par affections cardiovasculaire et par tumeurs
malignes qui est superposable à celui de la population. En revanche, le
pourcentage des décès par lymphome (Hodjkinien et non Hodgkinien) , par
leucémie et par myélome est plus élevé que celui de la population. Ce
pourcentage est encore un peu plus élevé chez les PR qui ont été traités pas
azathisprine et cyclophosphamide. Toutefois, il faut bien reconnaître que ce
risque nest pas prévisible.
6.- Dans la PR, les tuméfactions ganglionnaires sont
fréquentes, parfois même importantes, doù la suspicion dun lymphome,
qui nest souvent pas vérifiée. |