Les médicaments biologiques
dirigés contre le TNF alpha sont utilisés depuis quelques années dans le
traitement de la polyarthrite rhumatoïde, avec des succès prometteurs mais avec
un cortège deffets secondaires, en particulier avec un risque élevé
dinfections.
Mais le TNF nest quun des
nombreux médiateurs de linflammation rhumatismale. Les travaux menés à Genève
par léquipe de Dayer se sont dirigés vers lInterleukine 1 (IL1) et ont permis
la mise au point dun antagoniste du récepteur de cette Interleukine (IL-1 Ra),
qui a pu être produit aux Etats-Unis par technologie génétique, sous le nom
dAnakinra (=Kineretª).
Les études cliniques se
poursuivent à Zurich et à Genève, et une étude européenne est en cours. Les
premières conclusions sont les suivantes :
- Le médicament est administré en injections
quotidiennes
- 2/3 des patients présentent des réactions
au lieu dinjection, conduisant dans 7 à 10% des cas à larrêt du
traitement
- Lorsquil est administré seul, ce
médicament napporte une amélioration clinique que dans 20% des cas, mais il y
aurait un effet positif sur les destructions osseuses
- Le risque infectieux est élevé,
comme pour les anti-TNF
- Le coût est évalué actuellement à
1’200 euros/mois.
On étudie actuellement le résultat dassociations
de lAnakinra avec dautres traitements de base et avec les anti-TNF. Dautres
inhibiteurs de linterleukine1 pourraient avoir une efficacité prolongée, doù
un espacement des injections. |