Le
terme de sclérodermie en plaques ou morphée
est habituellement réservé à une ou plusieurs plaques de peau dure, ivoire,
localisées souvent au tronc, mais qui ne saccompagnent pas de manifestations
viscérales comme la sclérodermie tout court. Il sagit essentiellement d’une
atrophie et dune sclérose de la peau et de ses annexes, sans autres
manifestations dorgane.
Du
fait que ces manifestations ont été diagnostiquées à lâge de 11 ans, et que 27
ans se sont écoulés jusquà léclosion de votre polyarthrite rhumatoïde, il est
bien difficile pour nous, avec les éléments que vous nous donnez, de voir une
relation de causalité entre les deux.
Tout
au plus pourrions-nous dire que dans les deux cas il sagit dune pathologie
qui a sa place dans le vaste domaine de la rhumatologie.
Le
traitement que vous prenez actuellement est celui qui est le plus souvent
prescrit pour les polyarthrites à début récent.
Les
douleurs liées à la polyarthrite, comme celles de nombreuses autres maladies
articulaires, sont souvent météo-sensibles. Une étude réalisée en Allemagne (Höppe
et coll., DMW 2002, Jg. 127, Nr 1/2) sur plus de 1000 personnes, en comparant
létat subjectif indiqué par le patient avec les données météorologiques
correspondantes, a démontré que 30% des personnes interrogées,
essentiellement les rhumatisants,
réagissaient à lhumidité et au froid, ou encore au vent soufflant en rafales
et aux chutes de température. Il est juste de signaler que dautres pathologies
(céphalées, migraines, troubles du sommeil, états dabattement) peuvent
également réagir défavorablement dans les mêmes circonstances.
Il faut dire que senfermer dans un local climatisé ou
surchauffé serait toutefois une erreur. Inutile de se terrer chez soi. Essayez
datténuer cette sensibilité aux phénomènes atmosphériques par une adaptation
progressive. Un changement de lieu serait aussi une erreur, car cela
impliquerait un bouleversement des habitudes de vie, susceptible dêtre encore
plus nocif. |