- Le traitement médicamenteux
que vous recevez actuellement est tout à fait correct : Le Methotrexate
(Novatrex en France) est le plus efficace et le mieux toléré des médicaments
de fond dits « classiques », pour autant que la surveillance (examens
biologiques et recherche des effets secondaires) soit précise. Pour le Cortancyl
(dérivé de la cortisone) il est judicieux de rechercher la plus petite dose
capable de maîtriser les phénomènes inflammatoires. Pour reprendre une
activité professionnelle à plein temps, en plus de votre travail à domicile
avec un enfant en bas âge, il serait judicieux à notre avis d’attendre que
la maladie soit mieux stabilisée : il est connu qu’un surcroît de
fatigue physique est capable de déclencher une nouvelle poussée inflammatoire.
- Le plus grand nombre des
interventions chirurgicales s’adressent aux destructions articulaires provoquées
par la maladie : il s’agit d’interventions dites de « liquidation »
(arthrodèse = blocage d’une articulation) ou de « remplacement »
(prothèse).
Certaines opérations
sont discutées dans les stades précoces car elles ont une visée curative, en
éliminant le tissu synovial malade avant qu’il ait attaqué l’os et les
structures articulaires. Actuellement la synovectomie chirurgicale précoce est
pratiquement abandonnée, car ses résultats sont décevants (elle peut
d’ailleurs être remplacée par une synovectomie » chimique ou
radio-isotopique (= synoviorthèse) une intervention précoce est indiquée au
niveau de la main :
- lorsqu’il y a une souffrance du nerf médian, comprimé par la
synovite des tendons fléchisseurs des doigts, au poignet.
- En cas de doigt à ressaut (ou à ressort), c’est-à-dire
lorsque le tendon fléchisseur déformé par la synovite « croche »
dans la poulie de réflexion.
- Lorsqu’il y a une menace de rupture des tendons extenseurs des
doigts, spécialement IV et V, à la face dorsale du poignet (voir réponse à
la question 41 sur le même site)
- Dans certaines déformations des doigts (en « boutonnière »,
ou en « col de cygne », pouce en « Z »)
Toutes ces déformations
n’apparaissent pas dans les stades très précoces de la maladie. Nous pensons
que vous n’êtes pas concernée, d’après les renseignements que vous nous
donnez.
- Nous n’avons pas
connaissance d’une telle relation.
- En cas de grossesse, il
est habituel que les symptômes de la polyarthrite s’atténuent, ou même
s’effacent à partir du 3ème mois. Mais on sait aussi qu’il peut
y avoir un « rebond » de la maladie dans les suites de
l’accouchement. Ce rebond n’est pas obligatoire, il ne peut pas être prévu.
Le problème le plus délicat
est celui de la compatibilité des traitements avec l’état de grossesse.
A
notre avis, le Methotrexate (Novatrex) n’est pas compatible avec une
grossesse. Il devrait être interrompu au moins six mois avant la
conception. |