La recherche des anticorps
antiprotéines citrullinées (anticorps anti-CCP) a été évoquée précédemment
dans les réponses 653 , 667 et 671.
Parmi les nouveaux tests de laboratoire pouvant concourir au diagnostic de
certitude, les anti-CCP sont apparus comme étant prometteurs.
A notre avis de clinicien, il nous paraît toutefois hasardeux den faire le test unique de diagnostic de la polyarthrite rhumatoïde.
Il serait plus judicieux de lajouter aux anciens critères de lACR. En effet,
cette maladie continue à être diagnostiquée sur la base de critères cliniques (localisation précise et horaire des douleurs,
mise en évidence de tuméfactions articulaires, de synovites, éventuellement de nodules),
de critères biologiques (tests de
linflammation, à savoir vitesse de sédimentation et CRP, et tests plus
spécifiques de la maladie) et des données
de limagerie (radiologie classique,
IRM et ultrasonographie).
Dans votre cas particulier, vous ne nous apportez aucun
élément pouvant servir de critère clinique de diagnostic. Certes, on nous dit
que les anti-CCP possèdent une haute spécificité, de lordre de 96%. Mais ceci
veut dire que, si une arthrite (une
inflammation articulaire) est démontrée,
la présence des anti-CCP rend le diagnostic de polyarthrite rhumatoïde
quasiment certain.
Il faut savoir que lon distingue des
anticorps anti-CCP 1 et des anti-CCP 2, qui sont chiffrés quantitativement.
Quels sont les résultats ? Ce test est-il à lui seul crédible, ou faut-il
le confirmer dans un autre laboratoire ?
Nous signalons une particularité de ce test. Une étude
faite sur des donneurs de sang, dont on avait conservé les échantillons, nous
apprend que les anti-CCP peuvent être présents
longtemps avant les premiers symptômes de la maladie. Dautre part, il
existe une interaction du tabagisme
dans la réponse immune aux protéines citrullinées (les protéines citrullinées
étaient présentes dans le liquide broncho-alvéolaire des fumeurs et pas dans
celui des non-fumeurs). Enfin, on peut aussi trouver un résultat positif en cas
de psoriasis cutané
Vu la lourdeur du
traitement de cette maladie, il serait sage de prendre lavis dun spécialiste
en rhumatologie, si cela na pas déjà été fait. La suite nous intéresse. |