Nous ne mettons nullement en doute le
diagnostic dhyperlaxité
constitutionnelle (ou syndrome dEhlers-Danlos).
Ce diagnostic peut également être relié à lentorse grave de la cheville
droite, compliquée dune algo-neuro-dystrophie du pied droit.
Dans votre histoire médicale, nous relevons ensuite en
2002 un épanchement synovial du genou gauche de longue évolution (plusieurs
mois de marche avec béquille). Nous ne savons pas si une ponction avec examen
du liquide synovial a pu trancher entre un épanchement traumatique ou un
épanchement inflammatoire inaugural.
Ensuite, vous nous dites que depuis septembre vos crises de douleurs articulaires
augmentent et sont de moins en moins espacées. Le diagnostic hésite avec une fibromyalgia, mais vous parlez bien de
crises articulaires. Et surtout vous décrivez très bien le long dérouillage matinal, les enflures symétriques des poignets et
des mains, laspect oedémateux de la base des doigts.
Cette
description est très évocatrice de la phase initiale de la polyarthrite
rhumatoïde,
où le diagnostic est longtemps hésitant, comme nous le trouvons très souvent
dans les descriptions de nos malades sur ce site.
Lélévation de la vitesse de
sédimentation depuis deux ans et de la CRP viennent apporter un argument
supplémentaire. Nous ne nous étonnons plus que le latex et le Waaler-Rose
soient négatifs (ils sont tardifs, et non obligatoires). Vous avez eu une
scintigraphie ostéo-articulaire : il ne sagit pas du meilleur examen de
confirmation. Nous nous étonnons que cet examen ait pu montrer de
« multiples dégénérescences ». Les radiographies classiques ne
montrent pas dimages précoces. Si les données de lexamen clinique ne
suffisent pas, on peut obtenir une confirmation supplémentaire avec
léchographie et lIRM des mains, mais il sagit dexamens spécialisés, de
lecture difficile.
Nous concluons : vous
avez à la fois une hyperlaxité constitutionnelle et une polyarthrite rhumatoïde
débutante. A distance, ce ne peut être de notre part quune supposition. Si
cela na pas déjà été fait, il faudrait que vous puissiez consulter un
rhumatologue spécialisé, car non seulement le diagnostic, mais aussi le
traitement sont difficiles ! |