Permettez-moi de vous dire
tout d’abord que votre belle-mère est suivie dans le service de rhumatologie
qui connaît le mieux les nouveaux médicaments de la polyarthrite. Les
possibilités thérapeutiques sont de deux ordres, si l’on se réfère
uniquement aux médicaments :
- le traitement symptomatique de l’inflammation :
anti-inflammatoires non stéroïdiens ou, pour les cas les plus sévères, dérivés
de la cortisone. Ces médicaments démontrent leur efficacité rapidement, mais
cette efficacité est transitoire, elle cesse lorsqu’on interrompt le
traitement.
- Le traitement dit de base ou de fond, qui a l’ambition de
modifier le cours de la maladie. De nombreux traitements ont été proposés,
leur efficacité est plus difficile à démontrer car elle ne s’installe que
lentement, souvent après quelques semaines. Par ordre croissant d’efficacité,
nous citerons les antimalariques de synthèse, la sulfasalazine et
le Methortrexate. Ce dernier est à notre avis le plus efficace et le plus
maniable des traitements de fond « anciens ».
Depuis un peu plus de deux
ans on a introduit le Léflunomide (Arava®).
Ce médicament a démontré, par rapport aux traitements de fond « anciens »,
une amélioration significativement plus importante des capacités
fonctionnelles, dès la 4ème semaine du traitement. Cette efficacité
est encore supérieure lorsqu’on associe l’Arava à un traitement préalable
de Méthotrexate.
Toutefois, ces possibilités
thérapeutiques ont aussi leurs limites. Certains patients répondent mal ou ne
répondent pas au traitement, et cela tout particulièrement si la maladie est déjà
ancienne.
Dans
votre question, vous évoquez la possibilité d’un nouveau traitement. Vous
faites certainement référence au groupe des médicaments anti-TNFalpha (Enbrel®,
Remicade®).
Vous trouverez tous les détails concernant ces médicaments en consultant les réponses
à la question 12, sur le même site. |