Le traitement de la polyarthrite
rhumatoïde a été révolutionné ces dernières années par l’introduction des inhibiteurs
du TNF alpha (voir réponses à la question 12), mais ces médicaments doivent
être considérés comme des traitements de pointe, réservés aux cas
sévères, après échec des traitements classiques (en particulier du
Methotrexate (MTX).
Il s’agit essentiellement de
l’Etanercept (Enbrel®) et de l ‘Infliximab (Remicade®). Le premier
s’administre en injections sous-cutanées et le second en perfusions
intraveineuses. En raison de la nouveauté de ces médicaments, des difficultés
potentielles du traitement et aussi du prix très élevé, il est exigé en Suisse
que les patients soient soumis à une évaluation par un collège d’experts
(centrés sur les services universitaires de rhumatologie) ceci afin de
confirmer l’indication, et le choix entre les deux médicaments.
Contre- indications :
–
infections aiguës ou chroniques (spéc. VIH, hépatite,
histoire de tuberculose, etc.)
–
grossesse et allaitement
–
tumeur maligne dans les 5 dernières années
–
sclérose en plaques ou signes évocateurs de cette
maladie
Précautions :
–
pas de vaccin vivant pendant ce traitement
–
prudence accrue si le patient reçoit plus de 10 mg de
cortisone par jour.
Interruption du
traitement :
–
en cas d’infection déclarée
–
dans la période qui précède et suit une intervention
Technique :
–
perfusions intraveineuses, de préférence en milieu
hospitalier
–
à répéter après deux et six semaines
–
puis, en général toutes les huit semaines
–
surveillance biologique indispensable
–
L’infliximab n’est donné qu’en association avec le
Methotrexate pour éviter que le patient ne fabrique des anticorps contre
l’infliximab.
Effets secondaires :
–
réactions allergiques
–
exacerbation d’infections latentes.
Efficacité :
Elle est supérieure à celle des autres traitements
de fond, en particulier à celle du MTX
seul, parfois spectaculaire. L’efficacité à long terme ne peut pas encore être
chiffrée. Il existe des cas « non répondants ». |