Dans votre message, vous nous demandez, à distance, de
choisir entre deux diagnostics : connectivite
mixte et spondylarthrite.
Avant de nous prononcer, il nous faut préciser ce
quest la « connectivite
mixte ».
Cette connectivite mixte (Mixed Connective Tissue
Disease = MCTD) a été décrite en 1972 par Sharp : cette affection se
présente comme un mélange de signes appartenant au lupus, à la sclérodermie et
à la polymyosite. Avec, parmi les examens de laboratoire, la présence exigée danticorps anti-U1 RNP. Plus tard,
cette définition a fait lobjet de critiques. Mon maître MF. Kahn pense
néammoins que les arthralgies, les doigts boudinés et le syndrome de Raynaud
méritent dêtre individualisés sous ce nom de connectivite mixte (avec bien sûr
des anticorps anti-RNP). Dautres se posent la question : la connectivite
mixte éxiste-t-elle ?
Revenons à la définition des symptomes de la
connectivite mixte. Ce syndrome de Sharp, ou connectivite mixte se présente
avec, par ordre de fréquence, les manifestations suivantes :
polyarthralgies, syndrome de Raynaud, mains gonflées, scléro-dactylie,
myosites
Par contre, dans votre message, nous trouvons de nombreux arguments en faveur de la
spondylarthrite ankylosante :
- anamnèse familiale de spondylarthrite
- atteinte douloureuse du rachis (colonne cervicale,
sacro-iliite bilatérale, fessalgies, contractures du dos
)
- polyarthralgies, tendinopathies avec calcifications,
entésiopathies, périarthrites des épaules et les hanches
- uvéites à répétition, sécheresse oculaire
- élévation de la VS, présence de lHLA B 27
Nous ignorons les données de la radiologie et
éventuellement de limagerie complémentaire, ainsi que des tests dappréciation
de la mobilité.
En conclusion, sans connaître plus de détails, nous estimons que le seul
diagnostic de spondylarthrite ankylosante suffirait à expliquer ce tableau. |